Capitaine de la DGSE, Yannick Corsan est mis sur la touche après une opération qui a mal tourné et attend de savoir à quelle sauce il va être mangé. Toutefois, des événements internationaux vont pousser sa hiérarchie à la remettre en selle. Les services d’analyse ont en effet repéré des mouvements suspects liés à des cargos nord-coréens. Tout porte à croire qu’il y a des activités étranges surtout lorsque, sous un faux nom, un cargo suspect commence à se diriger vers l’Iran. Pour les spécialistes, aucun doute, des Asiatiques sont en train de livrer des missiles qui devraient pouvoir permettre à l’Iran de monter d’un cran dans l’équilibre de la terreur que les ayatollahs veulent livrer avec leur voisin israélien. Corsan doit constituer une équipe. Sa mission : aller au Pakistan où le navire va accoster et détruire un camion qui va transporter les missiles jusqu’en Iran. Corsan et son équipe se mettent en route en passant par Dubaï où ils vont croiser (sans le savoir) des Iraniens qui sont venus pour négocier un échange avec, justement, un ami de Corsan, qui a été fait prisonnier (dans Les Mouettes, le volet précédent). Puis, c’est le départ pour le Pakistan où des locaux, qui s’opposent au gouvernement, vont les aider.
Mais la mission ne fait que commencer.
Inspiré du Bureau des légendes, Thomas Canteloube qui s’était lancé dans le monde du polar « politique » (autour de l’histoire récente de la France) signe ici le deuxième volet de la série romanesque liée à l’univers des espions. L’auteur nous offre une description précise et détaillée d’une mission, avec quelques éléments qui font très réalistes. Nous suivons avec attention cette aventure (qui va se recouper avec des éléments du roman précédent et annonce déjà la thématique du suivant à venir) très documentée. Renouant avec la bonne tradition du roman d‘espionnage d’action, Mission Iran emporte la conviction et laisse le lecteur dans l’attente de la suite.