Les archéologues Marjolaine Karadec et Pierre Cavaignac reçoivent la visite d’un chasseur de trésor qui a découvert un rouleau de cuivre écrit. Ce serait un bout d’un évangile inconnu qui aurait été rédigé par Jésus Christ lui-même ! L’homme veut leur vendre et leur laisse un petit morceau pour qu’ils puissent effectuer des analyses avant de les quitter. Mais lorsqu’ils veulent reprendre contact avec lui, ils découvrent que l’homme est décédé et que sa maison a été fouillée de fond en comble. En continuant leurs recherches, ils s’aperçoivent que le texte qu’ils parviennent à se procurer (car ils sont plus forts que les autres) est une version étrange mais réaliste qui raconte comment le Christ serait bien mort mais aurait eu un fils venu avec sa mère en France. Des années plus tard, il serait reparti en Palestine pour « combattre » pacifiquement les Romains. C’est ce document qu’aurait découvert l’abbé Saunière et qui lui aurait permis de faire chanter des gens et d’obtenir beaucoup d’argent. En fait, des groupes traditionalistes auraient aimé s’en emparer et ce sont sans doute les mêmes groupes qui pourchassent à présent nos deux archéologues.
Le récit de Jean-Luc Aubarbier se découpe en deux parties, qui s’intercalent. D’un côté les actions actuelles autour du manuscrit et les détails historiques expliquant l’histoire de l’abbé Saunière et, de l’autre, une retranscription du manuscrit en question, s’inspirant des éléments connus et d’autres plus discrets, comme cette tentative de royaume juif dans le sud de la France. Si les informations sont intéressantes (surtout pour des gens qui auraient une connaissance limitée de ce qui s’est passé à Rennes-le-Château) le côté aventure est léger et sert principalement à apporter un peu de piment au milieu des éléments descriptifs, explicatifs, racontant cette histoire parallèle. Pour amateurs passionnés d’histoires occultes, de réécriture du passé, et sans doute moins pour des gens qui veulent aussi une intrigue qui tienne la route.