CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 20
INFORMATIONS LIVRE
Édité chez
Collection :
ISBN : 978-2-918721-56-7
Nombre de pages : 282
Format : 14x21cm
Année de parution : 2016
Crédits

Nouvelle: Laurence Biberfeld, nouvelle: Max Obione, nouvelle: Maurice Gouiran, nouvelle: Gilles Del Pappas, nouvelle: Didier Daeninckx, nouvelle: Gérard Streiff, nouvelle: Jeanne Desaubry, nouvelliste: Collectif, nouvelle: Gildas Girodeau, nouvelle: Jacques Mondoloni, nouvelle: Dominique Delahaye, nouvelle: Chantal Montellier, nouvelle: Antoine Blocier, nouvelle: Philippe Paternolli, nouvelle: Philippe Masselot, nouvelle: Diego Arrabal, nouvelle: Pierre Domenges, nouvelle: Patrick Fort, nouvelle: Eva Almassy, nouvelle: Valérie De Saint-Do, nouvelle: Marie-Pierre Vieu, nouvelle: Arnaud Viviant

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4 / 10

Mortelles primaires

Série :

Au premier tour comme au second, on ÉLIMINE !

Ce recueil de nouvelles est une aimable pochade. Les dernières élections ont montré que sans doute la gauche tels que nos parents l'avaient connue était en train de disparaître. Ce constat fait, certains auteurs des littératures policières ont décidé de la jouer polar en imaginant un mystérieux collectif intitulé 49.3 chargé de liquider l'ensemble des candidats à la primaire afin de faire réellement disparaître la gauche. L'ensemble des auteurs concernés ci-dessous avaient chacun en charge l'un des candidats potentiels (même si la présence de Jean-Pierre Chevènement est étrange), et le choix du meurtre possible. Si certains textes s'en sortent avec les honneurs (comme celui de Jeanne Desaubry), l'ensemble reste cependant du ressort du texte militant, et souvent de la farce potache, à l'image de celui autour d'Emmanuel Macron, où nous assistons à une soirée dansante avec masques dans un appartement qui tient lieu de meeting électoral ou bien encore la tentative contre Daniel Cohn-Bendit en pleine apothéose mystique et ronchonne dans une bergerie où se sont réunis des Soixante-huitards peu repentis. Quelques auteurs ont du mal pour abattre leur cible, peut-être par sympathie avec leur victime, d'autres se contentent de la ridiculiser, les derniers abattent froidement leur proie sans trop se soucier d'humanité. Didier Daeninckx fait du Daeninckx en ressortant ses fiches pour planter des banderilles sur Jean-Luc Mélenchon, donnant l'impression de livrer une parodie du (mauvais) texte que publia Patrick Besson il y a bien longtemps, Didier Dénonce. De temps en temps, un éclair de parti-pris confinant à l'humour, une sorte de vengeance rétroactive pour les électeurs de gauche qui auraient cru en l'un ou l'autre de ces candidats et auraient eu le temps d'en être déçu, permettent un sourire au lecteur, mais le recueil en lui-même montre toutes les limites de la bonne idée qui tourne au mauvais mélodrame. Dommage.

NdR – Le recueil comporte les nouvelles : « French Touch », d'Eva Almassy, « Storm clouds/Nuées d'orage », de Diego Arrabal, « Va vers la lumière, Jean-Pierre », de Laurence Biberfeld, « Moi, président », d'Antoine Blocier, « Jean-Luc et le fantôme de Louise », de Didier Daeninckx, « 1800,60,32 », de Dominique Delahaye, « Putain de valise », de Jeanne Desaubry, « Retour en farce », de Pierre Dharréville, « Le Sang des estives », de Pierre Domenges, « Au bal masqué, de Patrick Fort, « Business is business », de Gildas Girodeau, « Un stylo pour Lolo », de Maurice Gouiran, « Treize reste Taubira », de Gilles Del Pappas, « Zapping ! », de Philippe Masselot, « Politique, mon amour », de Jacques Mondoloni, « Jeannette », de Chantal Montellier, « Chabichou Payet », de Max Obione, « No, no, no… », de Philippe Paternolli, « Par Saint-Georges ! », de Valérie de Saint-Do, « Radicale thérapie », de Marie-Pierre Vieu, « Révolution 9 », d'Arnaud Viviant & « Résidence », de Gérard Streiff.

Article initialement paru le 1 mars 2018
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
En France, on n'a ni pétrole, ni plus guère d'idées, mais on a des candidats. Il faut en éliminer. J'aime la netteté.
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