CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 19.95
INFORMATIONS LIVRE
Édité chez
ISBN : 978-2-8098-0477-5
Nombre de pages : 330
Format : 16x24cm
Année de parution : 2009
Titre original : Trust Me
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4 / 10

N’ayez crainte

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Le meurtre du père version noir

On dit que le premier roman est souvent un meurtre du père où on se débarrasse de ses influences majeures, mais que dire du fils d'Elmore Leonard qui se plie au canon que des dizaines d'imitateurs plus ou moins doués ont employé ?
On part du déclencheur de base du roman noir — un paquet d'argent comme MacGuffin — avec un point de départ ressemblant étrangement à celui de Crise de panique de Jason Starr, à savoir une tentative de cambriolage ratée. Mais là, Karen Delaney en profite pour embaucher les deux cambrioleurs, malgré leur échec, afin de récupérer un magot détenu par son ex, Samir. Or le cambriolage tourne mal, Samir est laissé pour mort, et son coffre est vide. Donc, autour de ce MacGuffin se tisse la classique toile ou rien ne manque, pas même les deux tueurs forcément étrangers, un privé, des filatures, des poursuites en voiture… Le tout avec un style forcément cinématographique (il faut un œil sur Hollywood toujours garder) où on ne perd pas de temps inutile à développer les personnages, dont le destin se clôt par une balle ou la prison, avec cet élément fondamentalement urbain qui est inhérent au genre et les obligatoires touche d'humour « dur-à-cuire ». Des ingrédients déjà utilisés donc qui pimentent un récit tellement effréné qu'il faut faire un effort pour se rappeler qui est qui, qui est mort et qui est en vie…
Ce n'est pas désagréable, mais reste en porte-à-faux : la complexité de l'intrigue et des points de vue sort de la doxa du « quelque chose de pas prise de tête à lire dans le métro » et les lecteurs exigeants trouveront qu'il manque une petite touche plus gratinée. Il faut aimer ce type de polar très codifié pour y trouver son bonheur. Le chemin est connu et balisé, mais ce n'est pas pour autant que la promenade est sans plaisir…

Article initialement paru le 20 mai 2011
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Pourquoi fallait-il que tout soit blanc ? Le salon de Samir, sa cuisine, même ses voitures. Pourtant, il ne portait que du noir. O'Clair ne l'avait jamais vu autrement. Pour lui, Samir était le Johnny Cash Chaldéen.
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