CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 18.5
INFORMATIONS LIVRE
Édité chez
ISBN : 978-2-918567-02-8
Nombre de pages : 240
Format : 14x21cm
Année de parution : 2010
Crédits
Illustrateur(s) :

Nouvelliste: Jean-François Dormois

Contexte
CHRONIQUES > LIVRES >
6 / 10

Noir diptyque

Illustrateur :

Un exercice de style dans tous les sens du terme

Entre la Bourgogne et le Jura, un prof en vadrouille est accusé du meurtre d'un facho colleur d'affiches. Parallèlement, un collègue à lui n'aurait jamais dû prendre une auto-stoppeuse trop accorte…
Tout est dans le titre, puisqu'il s'agit de deux longues nouvelles noires réunies et vaguement reliées entre elles, le tout fort joliment illustrées d'aquarelles. Au départ, vu le nombre de jeux de mots (plus ou moins heureux), de clins-d'œil truculents et de jeux d'écriture ou de mise en page, on pense à un roman expérimental… mais en fait, l'auteur s'en tient volontairement aux classiques du genre noir : musique (au moins, on nous épargne les énumérations de jazzmen), femmes fatales, travelogue… Le tout heureusement sans l'apparat branchouille des années 1980 (d'ailleurs vanté par ceux qui n'avaient jamais ouvert un roman noir). N'empêche, vu la forme audacieuse, on eût aimé que le fond le soit davantage… Par contre, l'auteur excelle à la description de cette « France profonde » tant détestée des salonnards parisiens en des visions apocalyptico-cocasses que n'auraient pas nié un Pierre Pelot et ses deux narrateurs (dont le premier cite à l'envi Jean-Bernard Pouy !). Le tout atteint une stature qui dépasse le cliché, même si les conclusions des deux récits sont un peu rapides. Reste un très joli objet qui plaira aux amateurs d'exercices oulipopiens, et si l'ensemble reste agréablement vain, n'est-ce pas le cas, par définition, de tout exercice de style ?

Article initialement paru le 28 décembre 2010
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
On vient ici surtout pour s'abreuver, s'humidifier les amis d'Ale, et pour causer, pour donner et prendre des nouvelles. Oh ! Pas celle du monde, mon pote ! […] Non, les vraies ! Celles du coin que même FR3 Bourgogne n'en parlent jamais.
CONTINUEZ VOTRE LECTURE..