Après une sortie de prison mouvementée (absence de kleenex, revente de sa cellule avortée et retrouvailles non espérée avec son « ami » Kelp), Dortmunder se prépare à organiser le casse d'une exposition sous haute surveillance pour récupérer un diamant qui appartient à un petit état africain et non à l'autre qui le possède et le montre à tous. Comme à son habitude, les choses se préparent avec minutie. Le plan est déroulé ; il ne reste plu qu'à ce qu'il se déroule sans accroc. C'est sans compter sur ces foutus aléas qui font qu'une pierre ça roule, ça s'avale, ça se chie, ça se cache et ça se fait dérober par plus filou que soit. Bref, ce n'est pas un casse que Dormunder va être obligé de faire mais des casses, tous plus ardus les uns que les autres. Tous dans un univers à chaque fois plus inimaginable. Pensez donc qu'il va falloir s'introduire par exemple dans un commissariat !
Pour la première des nombreuses aventures de Dortmunder, le ton est donné. Lui, il est plutôt tendance Droopy. Avec une once de Rocambole. De gaudriole. De babiole. Et surtout de dégringole. Après, Donald Westlake pose les jalons de son écriture. Avec soin et souci de la répétition et des descriptions à outrance. Jouissif à souhait, le roman décline en six phases ce que seront ses suivants. De l'humour, de l'absurde et de la triste bonne humeur avec des fins immorales au possible. À tous ceux qui se demandent où a bien pu finir ce joyau, la réponse se trouve dans l'objet-livre même. Tout le monde peut le tenir entre ses main.