CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 9
INFORMATIONS LIVRE
Édité chez
Collection :
ISBN : 978-2-36161-017-3
Nombre de pages : 228
Format : 12x17cm
Année de parution : 2011
Crédits
Auteur(s) :

Illustrateur de couverture: Jean-Claude Claeys

Contexte
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4 / 10

Sculptures et dépendances

Commissaire Bourrel à la naphtaline

Dans « Les Cinq dernières minutes » de célèbre mémoire, les policiers profitent d'une enquête très classique pour présenter des personnages en nombre restreint mais qui ont tous des motivations évidentes et normales pour tuer ; c'est également l'occasion de côtoyer un milieu professionnel et de le décrire. Avec Sculptures et dépendances, Evelyne Hirrien nous propose un roman qui s'en inspire en accroissant les travers.
Tout commence à la Tour de la Défense quand est organisée une soiré pour célébrer la nouvelle sculpture d'un artiste plutôt volage. Cette fête se retrouve gâchée lorsque le sculpteur passe par dessus une rampe de protection et trépasse au milieu du trafic périphérique. Si la police locale effectue les premières constatations, l'affaire est très vite reprise en mains par la fameuse Police judiciaire parisienne.
Et l'intrigue de se cristalliser autour de ces deux points que sont les rancœurs et les disputes qui encadrent les artistes, les promoteurs et les marchands de la sculpture contemporaine d'une part et les relations tumultueuses, les infidélités chroniques d'un homme d'autre part. La question qui se pose alors est : de quel côté vont pencher les investigations ?
Comme Evelyne Hirrien traite rapidement son sujet, que les développements ne permettent pas foncièrement une grande analyse ou une description acide du marigot, une autre piste est ouverte, et l'histoire dévie vers la guerre des polices, les rivalités entre police locale et « grands policiers » parisiens de manière tout aussi esquissée, traitée à travers deux personnages sans grande aspérité.
Mais il est vrai que la mémoire est sélective et si l'on vante tant le commissaire Bourrel, c'est parce que l'on a oublié que ce roman y ressemble avec son intrigue un peu lente, ses personnages typés qui n'ont pas grande épaisseur, sa solution peu convaincante, et son histoire (malgré l'utilisation d'Internet et le symbole qu'est la Défense) éminemment datée.

Article initialement paru le 13 juin 2011
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
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