CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 24,90 €
INFORMATIONS LIVRE
Édité chez
ISBN : 978-2-38399-208-0
Nombre de pages : 518
Format : 22 X 14 CM
Année de parution : 2013
Titre original : The Ways of the World
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8 / 10

Sur les chemins du monde

Dans l'immédiate après Première Guerre mondiale, un jeune aviateur, revenu du front, doit se rendre à Paris pour savoir pourquoi son père, diplomate participant à une Conférence de la Paix, est mort en tombant d'un toit. Il comprend qu'il s'agit d'un meurtre et entreprend de se venger. Pour Robert Goddard, cette trame est l'occasion de mettre en place des éléments pour une vaste trilogie qui va fouiller cette période historique foisonnante.

Nous sommes début 1919. James Maxted, aviateur de la Royal Air Force revenu à la vie civile, a décidé de devenir un instructeur pour les futurs pilotes car il pressent que l’aviation est l’avenir de la guerre. Il a réussi à convaincre son mécanicien de l’armée de le suivre dans cette aventure. Pour pouvoir monter son école de pilotage, il a juste besoin de terrains. Des terrains que pourrait lui fournir son père : il en possède de grandes quantités, peu exploitées. Son père a donné son accord, juste avant de partir en mission. En effet, ce père est un diplomate chevronné et il fait partie de la délégation anglaise qui doit élaborer les traités de paix qui suivent le conflit. Il se trouve donc à Paris pour cette opération diplomatique. C’est là qu’il tombe d’un toit. Quand James apprend la nouvelle, il se rend avec son frère, l’héritier de la famille, dans la capitale pour en savoir plus. D’après la police française, le diplomate serait mort en tentant d’observer un homme qui pourrait avoir été l’amant de sa maîtresse (même si celle-ci dément). En tout cas, il est tombé du toit de la maison de cette dernière. Si, pour éviter le scandale, le frère est prêt à accepter cette version, celle d’un accident, la police n’en donnera pas les causes exactes. Mais, James n’est pas de cet avis car il veut venger son père. Très vite, il rencontre la dite maîtresse et est convaincu qu’en fait son père est mort suite à un assassinat lié à ses fonctions. Il rencontre des membres de la Conférence de Paix et si les services secrets anglais soupçonnent quelque chose de louche, ils ne veulent rien dire. Un homme, assez interlope, qui travaille à acquérir toutes sortes d’informations et à les revendre lui offre une piste intéressante : son père a été des années plus tôt en poste à Tokyo. C’était une des rares personnes vivantes à avoir croisé un maître espion allemand qui, depuis, est devenu le chef des services spéciaux et entend bien conserver son anonymat.  James doit choisir entre continuer son enquête qui pourrait s’avérer très dangereuse ou se taire, seule condition pour que son frère accepte d’honorer la parole de leur père sur les terrains de la future école de pilotage. L’ami mécanicien vient aider James à enquêter mais d’autres accidents surviennent et la police surveille ce jeune exalté…

Premier volet de « La Trilogie du monde », le roman s’achève sur une fin très ouverte. Si la mort du père est quasiment résolue, il reste des questions en suspens et l’éventuelle arrestation du coupable. Sur les chemins du monde est aussi et surtout, à travers le destin de ce soldat courageux et honnête, l’occasion de raconter les bouillonnements de l’après-Première Guerre mondiale. Ici, nous sommes à Paris principalement, dans les coulisses des conférences qui doivent amener des traités de paix. Le récit de Robert Goddard se concentre sur le personnage central, les pièges qui lui sont tendus et son enquête pour savoir ce qui a pu arriver à son père. Des portraits d’hommes de l’ombre (espions, escrocs internationaux, diplomates négociant en arrière-plan) sont dressés avec soin et racontent l’histoire réelle derrière l’histoire officielle. Ce premier volet très prometteur met en place des acteurs, développe le décor, promet de l’action que les volumes suivants devraient concrétiser.

Publié le 21 août 2025
Mis à jour le 21 août 2025
Au moment où la voiture franchissait le pont qui enjambait la voie ferrée, une silhouette se détacha de l’ombre portée de la verrière de la gare : un jeune homme frêle, au teint sombre, vêtu d’un vieil uniforme de l’armée en haillons. Il s’abrita les yeux le temps de suivre la progression du véhicule, puis il se retourna et se hâta le long du quai en direction du portillon donnant sur la cour.
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