Hans Rekke est un professeur capable de jouer son petit ou grand Sherlock Holmes à Stockholm. Il vit dans sa maison, où séjourne également la femme policière Vargas. Ensemble, ils ont résolu quelques affaires, même si Hans Rekke doit aussi composer avec son frère, un homme de l’ombre, qui agit en sous-main dans les affaires politiques et économiques de son pays. En ce moment, il soutient un homme d’affaire russe, lié au Premier ministre, et le surveille en même temps, car ce Popov semble traîner quelques casseroles derrière lui, et notamment des faits de violence. Et puis, Rekke et Vargas reçoivent la visite d’un vieux policier qui leur montre un dossier qui le hante depuis vingt ans : celui d’une femme atrocement violée et battue à mort en Espagne. Il a réussir à obtenir quelques témoignages qui montrent qu’il y a peut-être un rapport avec le passage de deux touristes suédois au moment du crime : Dag et son ami Pompe (c’est un surnom). Dag est même devenu un homme riche en Suède, et Rekke se demande si son acolyte ne pourrait pas être justement ce Popov. En fouillant dans les archives, les deux enquêteurs parviennent à repérer d’autres crimes qui semblent avoir été commis par le même tueur, et les soupçons se resserrent autour de Popov, ce qui embête fortement le frère de Rekke car cela pourrait mettre à mal l’aura dont dispose le Premier ministre. Il est prêt à faire intervenir les services secrets même si cela implique de coller dans un placard son frère. Et Popov, qui commence à apprendre que l’enquête s’intéresse à lui, n’est pas forcément un homme patient et calme.
Cette série de David Lagercrantz s’est assez librement inspirée du personnage de Sherlock Holmes – et le final où s’ouvre un rebondissement avec une certaine Irène ne peut que renforcer cette impression. « Les aventures de Rekke & Vargas » continue sur la lancée des précédents volets : intrigue classique, soin apporté aux personnages, à leurs relations, développements des points de vue des autres personnages (ici, il y a une longue évocation de la victime espagnole dont on reconstitue les dernières heures), détails importants sur les relations entre le pouvoir – politique et économique -, le crime, les services spéciaux et les officines douteuses (symbolisées par un « Mycroft » beaucoup plus toxique que celui de Londres). Ce sont ces atouts qui font que l’on apprécie une série classique qui se déroule de manière sérieuse mais sans dynamiter le genre.
