Dans les Cornouailles, Michael Lobb, un homme qui exploite une mine d’étain, avec deux ouvriers afin de confectionner des objets qu’il vend, s’est remarié avec une jeune femme. À proximité vivent sa première épouse et les deux enfants. L’entreprise et les terres qu’il possède sont en partie à son jeune frère qui vit de son propre métier. Mais ces terres sont guettées avec avidité par Cornwall EcoMining, un groupe minier qui entend utiliser la place pour fonder son usine d’extraction de minerais rares. À cet effet, un négociant est envoyé régulièrement chez Michael Lobb pour lui proposer de vendre – ce qu’il refuse de faire. Quand le négociateur revient une énième fois pour tenter de le convaincre de vendre, il découvre son cadavre. Les suspects sont légion. Beatrice Hannaford, une policière locale, commence à mener l’enquête et débusque des indices concordant sur un des suspects. Ce dernier est arrêté et ses amis s’inquiètent car c’est une personne fragile. Ils demande alors l’aide de Havers, une de leurs connaissances, qui travaille pour la police de Londres. Celle-ci arrive dans le coin avec Linley, un autre policier, de famille noble, qui vient voir par la même occasion les dégâts dans la toiture de son château familial. Leurs conclusions sur les responsabilités du crime vont être un peu différentes de celles énoncées par Beatrice Hannaford.
Une partie du roman d’Elizabeth George s’occupe de reproduire le journal intime du mort qui révèle de manière différente les relations avec sa nouvelle épouse. Une autre partie s’intéresse à la vie et aux actions des différents protagonistes du drame. Une troisième aux démêlés des trois policiers avec leur vie quotidienne malmenée par l’enquête. Enfin, nous allons aussi suivre les problèmes du négociateur qui vit une passion amoureuse avec une jeune fille au grand désespoir de la famille de celle-ci. Entre tous ces éléments, on aperçoit des bouts d’intrigue et une trame d’enquête. De nouveau Elizabeth George écrit ces histoires en mélangeant tous ces éléments ce qui présente un aspect complet de l’intrigue (avec même dans ce volet un thème intéressant celui du coupable qui ne tue pas mais pousse quelqu’un d’autre à tuer pour lui) mais en le noyant dans une masse d’informations dont la pertinence n’est pas toujours évidente, même à la fin de la lecture. Ceux qui apprécient l’auteure et ses précédentes enquêtes retrouveront le même mode de fonctionnement, mais l’ensemble reste un peu poussif.