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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit du par Frédéric Fourreau
Paris : Jean-Claude Lattès, avril 2011
566 p. ; 22.5 x 14 cm
ISBN 568978-2-7096-3632-2
Actualités
- 10/07 Prix littéraire: Sélection de juillet du Prix des lecteurs du LdP
La sélection du mois de juillet du Prix des lecteurs du Livre de poche polar vient tout juste d'être dévoilée. Mais, une fois n'est pas coutume, nous entamerons cette dépêche par la sélection du Prix des lecteurs du Livre de poche. Car parmi les trois titres retenus dans cette sélection de romans de littérature générale figure Apocalypse bébé, de Virginie Despentes, qui avait à l'époque de sa sortie en grand format enthousiasmé notre rédactrice k-libriste Axelle Simon. Il est en compagnie de trois autres ouvrages, dont un d'un auteur qui a aussi commis des écarts dans la littérature policière, Jeffrey Archer (Kane & Abel).
La sélection polar quant à elle est somme toute conforme aux précédentes. Les ouvrages sont des romans grand public. Il nous semble que parmi les trois présentés, Le Dernier homme bon, de A. J. Kazinsky, part avec une encolure d'avance. Mais l'avantage de ce prix est qu'il dépend avant tout du choix des nombreux lecteurs qui y participent alors la logique des uns n'est pas forcément celle des autres !
Sélection de juillet du Prix des lecteurs du Livre de poche :
- Apocalypse bébé, de Virginie Despentes ;
- Kane & Abel, de Jeffrey Archer ;
- L'Impossible pardon, de Randy Susan Meyers ;
- Les Aventures fantastiques d'Hercule Barfuss, de Carl-Johan Vallgren.
Partagez votre avis sur vos lectures avec les jurés et les lecteurs du Livre de Poche.
Sélection de juillet du Prix des lecteurs du Livre de poche polar :
- Comme ton ombre, d'Elizabeth Haynes ;
- L'Incroyable histoire de Halcyon Crane, de Wendy Webb ;
- Le Dernier homme bon, d'A. J. Kazinski.
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Liens : Apocalypse bébé |Comme ton ombre |Virginie Despentes |Jeffrey Archer |Elizabeth Haynes - 22/06 Édition: Parutions de la semaine - 8 juin
Complot ésotérique anti-Justes
Comment réussir à déterminer si un homme est juste et bon ? Ce n'est pas chose aisée car il s'avère toujours plus compliqué de relever les actes guidés par le Bien que ceux soumis à l'emprise du Mal. Selon le Talmud, Dieu a enseigné à Moïse que se trouveraient sur Terre trente-six Justes ayant pour mission de veiller sur l'Humanité pour éviter son anéantissement. Ces piliers humains, œuvrant au soutien de la Terre, n'ont aucune connaissance de leur rôle. C'est le thème choisi par les deux auteurs danois, qui se cachent derrière le pseudonyme de A. J. Kazinski, comme trame de fond du Dernier Homme Bon. Ils vont aussi aborder le sujet de la mort imminente car les témoignages de personnes cliniquement mortes quelques instants seulement sont à la fois plus nombreux et pris en considération par les chercheurs et les médecins. Le ton est donné : nos deux auteurs ont décidé de nous entraîner dans un polar mystique et ésotérique.
Des cas de décès suspects sont identifiés un peu partout dans le monde. Les cibles semblent choisies ; les personnes assassinées répandaient le Bien autour d'elles. Et autre point commun, les cadavres portent tous une étrange marque en bas du dos. Faut-il y voir le travail acharné d'un tueur en série ou les pratiques extrêmes d'une secte ?
La première personne qui fait le lien entre tous ces crimes est un policier de Venise, Tommasso di Barbara. Mais son enquête et surtout les collaborations qu'il a demandées en Chine ou en Inde ne sont pas du goût de ses supérieurs. Commençant à comprendre qu'il est face à quelque chose de sérieux, il décide de communiquer ses avancés un peu partout.
Au même moment, Copenhague est en plein Sommet Mondial sur la question climatique. La sécurité est à son paroxysme. Avec la présence de tous ces représentants et chefs d'État étrangers, la police est plutôt sur les dents. Le dossier envoyé par di Barbara va être mis dans les mains de Niels Bentzon pour vérifier la véracité de tous les éléments. Il est négociateur pour la Criminelle depuis une quinzaine d'année. Même si son travail est reconnu, il est perçu comme le timbré de service. Et sur un plan plus privé vient s'ajouter sa phobie de l'avion et des voyages, ne faisant qu'accentuer aux yeux de beaucoup son aspect maniaco-dépressif. Très rapidement sa recherche des Justes danois l'amène à croiser Hanna Lund, une astrophysicienne qui a mis sa vie en berne depuis la mort brutale de son fils et le départ inexpliqué de son mari. Cette rencontre s'avère cruciale comme si ces deux fragilisés de la vie ne demandaient qu'à se trouver pour enquêter en duo sur ce dossier si particulier.
Le roman se découpe en trois grandes parties aux titres éloquents : "Livre des Morts", "Livre des Justes" et enfin "Livre d'Abraham". On se trouve vite embarqué dans la première partie même si la mise en place de l'intrigue est un peu longue. Cependant le rythme est vif grâce à des chapitres courts nous baladant entre l'Italie et le Danemark. On suit les premières pistes qui se révéleront peut-être fausses ou pas, car une des particularités du livre est de ne pas ménager les rebondissements et d'emmener le lecteur à avoir l'envie de connaître plus le nom de la prochaine victime que véritablement celui du tueur. L'enquête est originale, riche en explications et documentations scientifiques et religieuses. Et pourtant toute cette mécanique bien huilée, basée sur l'analyse de données tournant autour de chiffres, va se gripper dans les deux dernières parties du livre pour finir dans un dénouement inattendu mais qui peut largement nous laisser sur notre faim car au final il est possible de le refermer en ayant encore en tête trop d'incompréhensions, trop de questions sans les bonnes réponses. La quatrième de couverture parle d'une suite en cours d'écriture. Alors peut-être faut-il l'attendre pour savoir tout ce qui se cache derrière ce complot anti-Justes ou peut-être le tandem d'auteurs s'est retrouvé dépassé par ces thèmes mixant la religion, le paranormal et l'inexplicable ?
Citation
Alors, pourquoi ne pourrais-je pas utiliser quelques petites heures de mon temps à rechercher quelqu'un de bon ? La bonté est-elle plus difficile à débusquer que le mal ?