… pour y jeter un cadavre. Le commissaire Liberty ne fera jamais passer son intérêt personnel avant celui de la nation. Que ce soit dit. Le serial killer bedonnant homosexuel refoulé veut débarrasser sa planète – du moins la partie immédiatement visible et fréquentable – de ceux qui la polluent par leur seule présence désobligeante, pour offrir à Anne-à-tue-tête l'occasion de grandir dans un monde forcément meilleur, et forcément plus serein qu'elle et son père… ce héros. Maniaque ? Pervers ? Perfectionniste ? Presque, car pour qu'un meurtre soit réussi il doit être identifiable ! Qui disait que la mort d'une bonne action est d'en parler ?
Prenez un dimanche matin un adultère, un appartement parisien haut perché, un déménagement qui s'y fait, un connard-connasse et son seau d'eau, des chipies, deux homos, une bande de potelets, potes et poulets à la fois, mammye-la-poche toujours prête à boire son coup, et un serial killer, et vous n'obtiendrez aucun mobile digne de ce nom. Et pourtant, quand Wallance tue un homme, c'est la spontanéité même, c'est gros comme un camion, et raide comme un shot de whisky. On lira ce livre détendu, en sachant apprécier l'humour décalé et la plume de l'auteur. Un ouvrage qui saura ravir ceux qui abordent les déménagements et les tueurs en série avec optimisme !