Abby Lamb est une femme qui, en apparence, a tout pour elle. Elle est jeune, amoureuse et aimée, possède sa petite maison, et ses rêves de maternité semblent se rapprocher et se concrétiser. Seule ombre au tableau : son mari vit une relation fusionnelle avec sa mère et cette dernière est un peu dépressive. Pour la protéger, l’époux a décidé de la loger dans les pièces du bas de leur maison. C’est d’autant plus difficile à vivre pour Abby que la dépression s’accentue. Mais tout parait s’arrêter de manière abrupte lorsque le jeune couple découvre la maman, gisant dans son sang, s’étant ouvert les veines. Tandis que le fils souffre, Abby nettoie les sols et découpe la moquette souillée. Peut-être que leur vie va pouvoir recommencer comme avant. Mais c’est alors que des bruits, des mouvements secouent la maison comme si un fantôme hantait le sous-sol, comme si la mère était encore là. Serait-ce vrai ? Serait-ce pour se venger de ce qui ne serait pas un suicide ? Un spectre veut-il coloniser le bébé à venir ? Surtout, peut-être n’est-ce que l’imagination délirante d’Abby et/ou de son mari.
Le roman d’Ainslie Hogarth joue sur l’ambigüité entre le fantastique, les obsessions, la façon dont la mémoire et les souvenirs peuvent contaminer les vivants. Difficile de savoir ce qui se passe réellement, si Abby est folle, a des remords, ou si elle est réellement l’objet d’une hantise. Si l’on accepte d’être balloté dans une intrigue légère, portant plus sur la psychologie, sur les détails et sur les petits éléments, on appréciera ce roman. Sinon, on risque de s’ennuyer un peu.