Après l’école, Louis va rendre visite à sa mémé Harley dans le lotissement des Jours heureux. Sa mémé roule en moto, fait du karaoké (elle adore Johnny). Mais elle aime par-dessus tout emmener son petit-fils bien cramponné sur l’asphalte à vitesse de croisière. Seulement, les 5 C – les cinq autres grand-mères du lotissement, les cinq casse-pieds -, n’aiment pas son voisinage. Aussi, quand les deux pneus de sa Harley sont découverts crevés, il n’y a aucun doute sur les commanditaires. Mais pour Scoubidou (Louis, le petit-fils), le pire est à venir : le lendemain, sa mémé a disparu. Il y a bien une lettre d’Henri, un amoureux inconnu transi pour dissiper les doutes, mais ça ne suffit pas. Et puis il y a dans l’encadrement de la porte Asma, une jeune fille, que Louis ne connait pas mais avec qui il va mener une enquête. Car les deux enfants sont sûrs d’eux : on a enlevé mémé Harley. Seulement, ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’ils vont devoir faire preuve de sagacité et de prudence.

Amélie Verdier nous emmène à toute berzingue dans une intrigue policière qui a tous les ingrédients d’un récit qui oscille entre le policier et le noir. L’air de rien, elle maîtrise parfaitement tous les éléments. Mais Mémé Harley a disparu est un roman qui se lit à partir de 8 ans. Alors, elle rend plus simple ce qui pourrait faire la trame d’un livre ado. Au milieu de son histoire : un enlèvement, un complot, un gang de braqueuses, un magot, une menace sourde, des enfants pris au piège et qui se révèlent astucieux. Tout ça est joliment fait et s’appuie également sur le trait stylisé de Charlotte D’hiver. L’illustratrice réalise un beau tour de force : son dessin est à la fois rond et bonhomme, et anguleux (si, si !). Surtout, elle s’amuse avec ces 5 C, qui sont autant de caricatures rigolotes. Une enquête rondement mené qui ravira les grands-mères et les lecteurs !