Australie, 1989. On se rapproche du nouvel an et les voisins préparent les festivités au sein de cette banlieue paisible de Camp Hill. Parmi eux, Tom Witter, un professeur de lycée qui vit tranquillement avec son épouse et leur fils. Seule petite ombre au tableau : il se souvient de celle qui aurait pu devenir sa petite amie et qu’il a perdu de vue des années plus tôt avant de quitter la ville de son enfance. Une ville où il est justement revenu enseigner. Mais une autre voisine s’inquiète car sa fille Tracy, 17 ans, a disparu. Elle est partie faire une course et n’est jamais revenue. Et cette mère inquiète croit discerner de nombreux indices qui prouveraient que sa fille a été enlevée, mais rien n’est probant et la police penche pour une fugue. Cependant, un jour, elle croit voir quelqu’un dans le parc derrière chez elle et découvre Tom Witter qui a surpris son fils avec un objet mystérieux. Elle appelle discrètement la police tandis qu’il explique que son fils lui a avoué qu’il faisait tourner une planche ouija avec deux amis et qu’ils ont peut-être appelé le diable. Derrière ces jeux sataniques se cache Sean, un jeune homme introverti, qui est aussi le dealer du coin. Un garçon étrange qui avait offert un pentacle à Tracy.
Witter tombe des nues quand il découvre que la policière venue l’arrêter chez la voisine est son premier amour de jeunesse. Puis il rencontre le père de Tracy et entreprend de l’aider à faire parler Sean. Un engrenage dangereux s’engage alors…
Le récit de Christian White est très classique avec une unité de lieux : nous sommes dans une banlieue sans histoire, peuplée de couples qui s’aiment ou se déchirent, de familles où couvent des secrets et où les relations entre adolescents murs sexuellement et les adultes sont parfois au bord de la rupture. Il ne reste qu’à faire intervenir une disparition inquiétante, une jeune fille innocente, peut-être moins pure qu’il n’y parait et quelques rebondissements, intelligemment amenés, pour construire une intrigue efficace à défaut d’être novatrice. Un livre intéressant mais un peu passe-partout, sans doute sauvé par une suite de révélations finales qui décale un peu l’intrigue.