Alors que la police judiciaire se remet tant bien que mal de son déménagement du légendaire quai des Orfèvres, le lieutenant de police Stanislas Dianick est mis sur une nouvelle affaire : un cadavre a été découvert sur le parvis de la Défense selon une mise en scène macabre. La victime, une touriste, a été couverte de signes mystiques où se mêlent occultisme et franc-maçonnerie. L'enquête s'oriente logiquement vers les milieux satanistes. Mais lorsqu'un autre cadavre est retrouvé, il devient évident que l'on a affaire à un tueur en série qui sélectionne ses victimes selon leur origine et les attire en se faisant passer pour un chauffeur de taxi. Pourquoi ? Pourquoi cibler ces personnes, et pourquoi cette mise en scène élaborée ? Il va falloir percer le délire mystique du tueur pour l'empêcher de nuire, délire où intervient un ancien Président de la république…
À k-libre, on avait bien aimé Les Loups-garous d'Argentine, le premier roman de Jérémy Wulc qui a le bon profil pour que l'on considère d'un œil bienveillant son manuscrit (scénariste et acteur : la combinaison, semble-t-il, parfaite maintenant que l'on aurait tendance à sélectionner les auteurs sur leur profil plus que leur talent). Mais là… Si on retrouve cette faconde typique des auteurs populaires avec un ton léger contrastant avec les horreurs décrites, on est directement dans Le Tueur en série pour les Nuls : tout est vu et revu, de l'enquête à la façon dont le meurtrier harponne ses futures victimes, la seule relative originalité étant dans la construction délirante du tueur alimentant son mobile. C'est efficace, pas de doutes, mais à moins de s'adresser au public de séries télévisées ne voulant surtout pas sortir de son ronron confortable, c'est un peu léger…