Diane Devers a été une grande policière qui a arrêté le métier pour devenir auteure. Une auteure qui a connu un certain succès. Mais elle revient dans son village natal pour enterrer son père. Alors qu’elle quitte le cimetière, elle découvre son cousin, le fossoyeur, retrouvé empalé (peut-être poussé, peut-être un accident) sur la grille. Dans sa voiture, une petite fille se cache. Elle manque d’être coincée par des agresseurs inconnus. Elle parvient à s’enfuir et n’arrive pas à se résoudre à s’arrêter à la gendarmerie même si elle a prévenu les forces de l’ordre du décès de son cousin. Elle rentre chez elle et renoue le contact avec un ancien amant resté dans la police. La petite fille est malade, gravement malade et elle doit regagner les États-Unis où l’attend son traitement. Mais où est passée sa mère ? Une mère qui lui ressemble étrangement d’après les papiers qu’elle découvre. Diane Devers comprend qu’il y a un rapport avec une histoire familiale : la grand-mère aurait fauté avec un soldat américain qui lui aurait dit qu’il reviendrait (le Beback du titre) mais n’aurait pu le faire. Et ce soldat a fait partie d’une grande famille de la mafia, encore active sur New York. Diane Devers fait le choix (dangereux) de partir avec la petite fille pour rejoindre la grande ville et essayer d’y trouver des réponses et peut-être de rendre un enfant à sa mère.
Danielle Thiery a à présent une bibliographie impressionnante, et ce nouveau roman ne dépare pas au milieu des autres. Si l’on accepte les prémices, c’est-à-dire qu’une ancienne policière par inquiétude préfère ne pas passer par la police ou la gendarmerie pour sauver une petite fille, le roman devient presque un classique. Jouant sur une histoire de famille qui va expliquer la situation présente (un homme américain à l’origine de deux branches familiales qui ne se connaissent pas mais savent qu’elles existent, l’une aux États-Unis et l’autre en France), Beback mélange des moments de nostalgie, des instants de doute et une intrigue serrée, à suspense, montrant le danger au fil des pages dans un New York sous la neige rendu avec soin. Des éléments apparaissent lentement, au fil des pages, car non connus par les acteurs qui ne saisissent pas totalement ce qui leur arrive. Au centre de l’histoire une petite fille fragile. Un final à rebondissements, relance l’attention dans les dernière pages pour offrir un fin intelligente et bien amenée. Beback est assurément l’une des grandes réussites de l’auteur.