CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 12
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ISBN : 978-2-36224-019-5
Nombre de pages : 88
Format : 12x21cm
Année de parution : 2012
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8 / 10

Cannisses

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Inside man

Pour certains, l'utilité des cannisses autour de leurs pavillons, c'est qu'on ne les voit pas. « Nous, par contre, on peut voir, à travers les fentes. » C'est ce que se dit le narrateur, au début du texte. L'homme est veuf depuis peu. Il a perdu sa femme, rongée par un cancer, et se retrouve seul avec ses deux gamins. Désorienté, il n'a rien d'autre à faire, lorsqu'ils sont à l'école, qu'à regarder les autres à travers les cannisses. Justement, il y a une petite famille heureuse, en face. Un couple, avec une gamine. L'homme commence à épier leur bonheur et rapidement se souvient qu'il a failli acheter cette maison avec sa femme, il avait beaucoup hésité entre les deux. Et s'il s'était trompé ? S'il avait acheté l'autre ? Sa femme serait-elle encore en vie ?
« La foudre nous a frappés. Le malheur. Nous et pas eux. Ça se joue à si peu de choses : le même lotissement, la même rue, mais pas le même numéro. Pair ou impair. On n'a pas misé sur le bon. C'est ma faute, je le reconnais. Mais permettez-moi de croire que tout n'est pas complètement perdu. »
Marcus Malte n'aime pas les vies tranquilles dans des pavillons. Après l'excellente novella Mon frère est parti ce matin (Folio), il récidive aujourd'hui sur le thème de la folie. La chute du narrateur est aussi rapide que le texte est court et fort. Le style est limpide et l'homme toujours aussi brillant.

Article initialement paru le 26 mars 2012
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Avant que je ne comprenne ce qui se passe, le trousseau était dans ma poche.
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