CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 8.5
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ISBN : 978-2-37640-042-4
Nombre de pages : 188
Format : 11x17cm
Année de parution : 2019
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6 / 10

Chienne d’enquête en pays niçois !

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Mais le chien n'avait pas aboyé... (référence policière)

Une belle Anglaise à Nice, quoi de plus logique puisque c'est là que les Niçois arpentent la plus belle promenade du monde. Une grande promenade, c'est aussi un endroit recherché pour les chiens et leurs propriétaires qui peuvent ainsi gambader, avoir des contacts sociaux et faire leurs petits besoins naturels. C'est du moins ce que l'on pourrait penser. Mais lorsque la crotte d'un canidé se trouve au milieu du jardin privé d'une résidence et qu'une affiche interpelle les propiétaires en termes grossiers, l'on s'émeut. Et lorsque madame Milligan, la belle Anglaise, découvre son chien attiré à l'extérieur et empoisonné vulgairement tel un humain du bas peuple, la police s'en mêle pour débusquer le mystérieux assassin. Et lorsque, quelques jours plus tard, alors que la policière chargée de l'enquête ne comprend pas grand-chose, si ce n'est qu'elle est en train de tomber amoureuse d'un des locataires de l'immeuble où s'est déroulé le sinistre crime, l'affaire rebondit avec la disparition de la belle Anglaise. A-t-elle été tuée, ce que laisserait croire sa voiture retrouvée brûlée, ou bien s'est-elle évaporée pour échapper à une funeste vengeance ?
Le roman qui part d'un empoisonnement de chiens dont on se demande bien, malgré les remarques de Jean Emelina, son auteur, pourquoi il entraînerait une telle enquête, oscille entre trois points. D'une part, une histoire entre drame et comique autour des personnages de l'immeuble et de l'arrivée de la police (une concierge, un dentiste porté sur la chose, un révolutionnaire d'opérette, un docteur mystérieux), d'autre part une intrigue qui se déroule de manière rapide pour évoquer des trafics divers, entre les fausses toiles de maître et le trafic de drogue sur les hauteurs de la ville, et les frasques de la policière chargée de l'enquête. Au départ, le récit qui s'installe dans l'humour, l'ironie et de petits détails, multipliant les effets avec pour but de faire rire sur l'atmosphère bourgeoise de la ville de Nice ou la vie des canidés, encombrés de maîtres dans la folie, apparaît bien douce mais réelle, avant de tourner un peu en rond, le temps que l'enquête policière se charge de faire avancer l'intrigue, cahin caha, sans une grande recherche de vraisemblance. On a le sentiment d'être dans les romans de la collection « Masque jaune » qu'écrivait en son temps Charles Exbrayat, offrant un moment de détente sans prétention puis s'oubliant presque aussitôt, l'auteur parvenant par instants à nous faire sourire, autant par ses notes de bas de page que par ses descriptions et scènes de genre.

Article initialement paru le 18 octobre 2019
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Le soleil brillait maintenant de tous ses feux sur le plateau de la justice et Bellini respirait, et Yolande respirait. Ouf ! Trois fois ouf !… Voilà où les avait menés une simple histoire de chien !
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