CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 20
INFORMATIONS LIVRE
Édité chez
Collection :
ISBN : 978-2-35931-032-0
Nombre de pages : 266
Format : 14x22cm
Année de parution : 1996
Titre original : Edson
Crédits
Auteur(s) :
Traducteur(s) :
Contexte
Régions :
CHRONIQUES > LIVRES >
8 / 10

Edson

Série :

Épiphonie

Quand Henry rentre de sa saison de pêche, son premier réflexe est de s'acheter des cigarettes, son second de se servir un verre, son troisième de se mettre au lit. Il n'a plus l'âge pour partir en bateau, soulever des filets et se prendre les méduses en plein visage. D'ailleurs, il n'a pas vraiment d'âge, il se sent juste usé. Et quand il se sent usé, Henry revient toujours à Edson, cette petite ville du New Hampshire qui vit grâce à son usine de chaussures et aux quelques bars dont il est l'un des habitués. Habitué au comptoir après l'avoir été à la scène. Même si les plus jeunes ne s'en souviennent pas, il était un songwriter reconnu. Il a même enregistré deux albums et un troisième qui n'a pas convaincu sa maison de disque et a marqué la fin de sa carrière. Sa guitare, une Épiphone tachée de sueur et de bière, est rangée dans son étui sous son lit, destinée à y finir ses jours. À moins que… À moins que Caroline, sa jeune voisine ne parvienne à le persuader de remplacer les cordes. À moins que Tyler Beckett, chanteuse en pleine gloire et vieille connaissance, arrive à le convaincre de lui écrire des chansons. À moins qu'il parvienne à oublier son divorce et à ouvrir de nouveau son étui.

Bill Morrissey, figure de la folk américaine, nous offre une chanson de deux cent soixante huit pages, une ritournelle qui vous reste en tête, mais pas de celles que l'on a envie de chasser. Une de ces chansons qui vous imprègnent, vous collent à la peau et vous donnent un bain de cette Amérique dont on ne parle jamais, celle qui est loin du showbiz et de ses concessions. Un trou perdu en Amérique, des rafales de neige, quelques parties de chasse, un chanteur qui a rangé sa guitare, quelques débits de boissons et des gens qui se demandent s'il est permis d'y croire encore.

Article initialement paru le 22 janvier 2010
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Dos à la ville, paumes offertes de chaque côté du corps, les épaules éternellement haussées, la Madone accueillait chaque nouvel arrivant dans une pose qui semblait dire : Bienvenue à Edson. Mais désolée, je n'y suis pour rien.
CONTINUEZ VOTRE LECTURE..