Dans le nord de la Suède, là où les habitants doivent cohabiter avec les descendants des peuples autochtones, tout le monde essaie de vivre. Un groupe industriel tente de monter des dossiers et de rouvrir des mines. Certes, ce n’est pas pour relancer des industries de l’ancien temps mais pour chercher des minerais rares. Tout est complexe et dépend aussi de l’autorisation des peuples indigènes. Ici, ses représentants ne sont pas nombreux. Derrière l’activité minière se cache Branco, un richissime homme d’affaire, coincé dans un fauteuil roulant mais leader exalté (et restant secret) des nouvelles forces de l’extrême droite locale. En face, Svala, une adolescente, filleule de Lisbeth Salander, qui vit avec des membres de sa famille, liés au monde des samis (le nom officiel de ceux que nous appelons lapons). Svala fait même partie d’un groupe qui entrevoit des ripostes violentes pour contrer la menace écologique que pourrait apporter cette mine. C’est alors que Lisbeth Salander reçoit des informations par un ami hacker, qui vient de disparaitre et a peut-être été enlevé par le camp opposé, de la possibilité criminelle derrière la mine et surtout de l’intervention de ce mystérieux Branco qu’elle a déjà affronté. Ce qu’elle ne sait pas c’est que ce dernier a envoyé une de ses adjointes, la dangereuse Lynx, pour tenter de la neutraliser. Est également sur le coup un liquidateur/nettoyeur mais dont la loyauté est surtout envers lui-même. Qui sait dans quel camp se rangera-t-il ? Et puis, dans la ville minière en question, Blomkvist, le journaliste de Millénium, vient d’arriver pour prendre la direction du journal local.
Deuxième volet de la nouvelle trilogie née de « Millénium » de Stieg Larsson, ce roman de Karin Smirnoff a les défauts qui arrivent souvent au milieu des trilogies : le premier lance le suspense et le dernier le solutionne. Celui du milieu se contente de faire avancer des pistes, de développer des points, de s’ouvrir mais pas de conclure. C’est également le cas avec ce volume qui part dans tous les sens et se déplace sans cesse, à en donner le tournis, avec différents protagonistes, ce qui fait qu’aucun ne ressort du roman, à l’instar d’un Blomkvist, présent dans quelques scènes de peu d’intérêt. Admettons qu’il s’agit là d’un moment d’attente, de repos et que le troisième fera rebondir les choses, mais en attendant ce roman est sans doute le plus faible de ceux déjà parus. Une faiblesse constatée et qui s’affirme depuis la fin de la trilogie originelle.
