Le commandant Paul Pochon est un homme fatigué qui aimerait bien vivre tranquille. Mais c'est au plein milieu de la nuit que ses adjoints l'appellent pour un meurtre. Lorsqu'il arrive sur les lieux, il découvre la victime tuée d'une façon qu'il n'avait jamais observé : clouée sur son canapé par une grelinette. (Au moins, nous apprenons déjà un mot de vocabulaire car peu de gens doivent savoir que la grelinette est le nom d'un instrument de jardinage et le traitement de texte d'un ordinateur ne le connait même pas.) Pour découvrir le coupable, le mieux est souvent de savoir qui pouvait lui en vouloir et, là, on s'aperçoit que la victime n'avait pas forcément que des amis car il s'agissait d'un directeur particulièrement rude, dont la dernière mission consistait à bétonner des zones champêtres pour construire une nouvelle route pour convoyer des touristes (comme du bétail). La vérité passe-t-elle par une femme malade qui a passé sa vie dans des combats écologiques, en se battant pour que tout ça reste pacifique ? Tout porte à croire qu'il faut se dépêcher car l'assassin a entamé une « croisade » terroriste et écologique.
Voilà donc un court roman dans lequel l'auteur ne se concentre pas sur la recherche de l'assassin : les dernières pages raconteront le procès. À travers les yeux d'un policier revenu de tout et qui jusqu'ici se désintéressait des choses de la vie, c'est tout l'arrière-plan explicatif qui est au cœur de l'histoire. En effet, c'est à partir de sa rencontre avec une femme, responsable d'une association écologiste, qu'il va retrouver un sens à la vie en même temps qu'il prendra conscience du combat de fond des militants. Si vous appréciez donc ce côté documentaire et militant, qui s'appuie sur une intrigue policière classique, vous trouverez sans doute de l'intérêt à cette Grelinette, sans prétentions, et qui offre un bref moment de lecture.
