Rwanda, Portugal, Pérou, Guyane, Canada, Namibie… La voie lactée pour sœur lumineuse, et partout dans le monde, des morts suspectes qu'un flic traque. Vincent, ancien para de la PRONU qui a pété les plombs un jour d'abandon des populations civiles aux mains de leurs égorgeurs. Ancien justicier lui-même, révoqué de l'armée, engagé dans la criminelle pour rêver un monde meilleur. Affronté à des justiciers cette fois, assassins sympathiques presque, de pédophiles, mafieux, chasseurs d'espèces en voie de disparition et autres industriels peu scrupuleux quant au sort qu'ils ont réservé à la planète. Le monde immensément rabougri, du Canada à Kigali, en passant par Paris. C'est un roman ambitieux quant à l'échelle de l'intrigue, qui lui coûte une mise en place déliée. Un projet généreux que cette Loi des masques qui oscille entre ésotérisme et spiritualité new-age. Moucheté de longs poèmes questionnant les mensonges dont les hommes se sont parés. Peut-on sauver le monde contre lui-même ? De meurtre en attentat, la question rebondit en sourde promesses d'épuration, cultivant l'ambiguïté d'un récit filé avec conviction.