CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 6.5
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Numéro collection : 2534
ISBN : 978-2-7024-3613-4
Nombre de pages : 320
Format : 11x18cm
Année de parution : 2011
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10 / 10

L’Aiglon ne manque pas d’aire

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Dans les serres de l'Aiglon !

En évaluant une succession, Valdémar Aigle, un jeune antiquaire parisien, découvre des documents susceptibles de remettre en cause l'équilibre politique de l'Europe de l'Ouest depuis le XIXe siècle. Patrick Weber mêle grande Histoire et suspense, aventure et humour débridé.

Valdémar, après de études de zoologie est devenu antiquaire. Il est rue Vieille-du-Temple pour évaluer les biens laissés par Lucien Michepape, un bouquiniste décédé récemment. Lui qui, dans sa jeunesse, a été fasciné par l'épopée napoléonienne, est attiré par trois éléments.
En fouillant, il trouve dans Les Mémoires de Sainte-Hélène, deux documents autographes. L'un émane d'un médecin qui certifie que le duc de Reichstadt a reconnu son fils. L'autre, daté du 6 juillet 1832, dans lequel son Altesse Impériale déclare son fils héritier du trône sous le nom de Napoléon III.
C'est le point de départ, pour Valdémar, d'une traque historique. Pour tenter d'entrer dans la personnalité du bouquiniste, il loue son appartement et s'installe dans ses meubles. Mais cette décision déclenche une série d'événements qui vont bouleverser sa vie. Il se met en danger, on lui tue son chat, il perd ses amis…

Patrick Weber crée, avec Valdémar, un personnage atypique qu'il mêle à une intrigue qui prend ses racines deux siècles auparavant. Avec cette révélation de l'Aiglon, c'est toute une généalogie royale, une pyramide de gouvernants, qui peut être bouleversée par un descendant de Napoléon réclamant, pourquoi pas, l'héritage qui lui revient.
L'auteur alterne les aventures modernes de son héros avec une série de lettres de l'Aiglon dans lequel celui-ci fait revivre les grandes étapes de sa vie, permettant de mieux cerner le destin particulier de ce personnage.

Outre le récit historique adroitement mené, l'intérêt du roman de Patrick Weber se situe sur d'autres plans. Il propose, avec les pérégrinations quotidiennes de son héros, une découverte du Marais, ce quartier de Paris que l'auteur semble affectionner particulièrement. Il décrit, avec dithyrambe, l'atmosphère de ses rues, avec d'anciens commerces qui génèrent une ambiance passéiste. Mais l'auteur, par le biais de son héros regrette la mutation avec l'invasion de « Bobos », de nouvelles enseignes modernes…
À travers les actes quotidiens de son héros, il se livre à mille digressions toutes plus amusantes et cocasses les unes que les autres. Il aborde ainsi de nombreux sujets allant de la preuve de l'existence de Dieu par le clafoutis aux cerises, aux biscuits du XVIIIe siècle ou aux vendeurs de croquettes pour animaux. Il dresse toute une série de portraits truculents, des gens que l'on peut croiser dans la rue et nombre de scénettes pour les mettre en situation.

Patrick Weber donne à son roman un ton ironique, voire narquois. Le titre, avec son jeu de mot, illustre parfaitement l'esprit. Il fait preuve d'un humour ravageur, imaginant nombre de réflexions, de dialogues, de situations désopilantes.

L'Aiglon ne manque pas d'aire mérite largement le Prix du roman d'Aventures.

Article initialement paru le 28 juin 2011
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Il contempla un bref instant cette preuve pâtissière de l'existence de Dieu et puis, la bouche pleine, il poursuivit…
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