Le commandant Morinière est un policier obnubilé par son métier. Aussi quand il se trouve confronté à un tueur en série, il met tout en œuvre pour le coincer. Arrêter quelqu'un qui a comme seul mobile ses pulsions est très difficile. Petit à petit, au fil des témoins qui ont aperçu un petit détail, il peut se rapprocher de l'identité du tueur. Mais soudain les crimes s'arrêtent. Quelques semaines plus tard, heureusement, une affaire criminelle retient son attention à Lyon. Le tueur aurait-il changé de lieu ? Ce détail supplémentaire lui permet de trouver un suspect : un fonctionnaire parisien muté sur Lyon. Il décide de le surveiller mais un nouveau crime est commis. Or, il y a de fortes chances que le suspect ne puisse pas être le coupable. Est-ce quelqu'un d'autre ? A-t-il un complice ? Un copycat ? La ténacité du policier fera le reste.
Un résumé court pour une histoire qui l'est tout autant. De manière éminemment classique, le récit se découpe en deux parties : d'un côté, l'enquête longue et difficile du policier, tenace et volontaire ; de l'autre, les pensées et actions du tueur. Manuel Azuaga, l'auteur, est lui-même policier, et il a sans doute mis de son métier et de son expérience dans la description de l'enquête et peut-être dans la façon de se glisser dans les pensées du personnage du suspect, mais l'ensemble reste très convenu et sans véritable relief. Exercice appliqué, sans déplaisir mais sans excessif entrain non plus, L'Assassin des beaux quartiers se lit et s'oublie dans la foulée.