CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 17
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ISBN : 978-2-7556-8965-5
Nombre de pages : 452
Format : 14x21cm
Année de parution : 2019
Titre original : Where The Blame Lies
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Le Mal dans la peau

Série :
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L'ennui dans la peau

Lorsqu'on découvre le cadavre d'une jeune femme enchaînée dans le sous-sol d'une maison, horriblement torturée, affamée, et partiellement dévorée par les rats — post-mortem — tout ceci rappelle de douloureux souvenirs à Josie Stratton, qui a subi le même sort (exceptée la mort). Neuf ans plus tôt, elle a été enlevée, séquestrée et violée dix mois durant par un dément, jusqu'à ce qu'elle réussisse à lui échapper. Elle a même eu un enfant de son ravisseur-tortionnaire durant sa captivité. Enfant qui a aujourd'hui disparu sans laisser de traces. Le lieutenant Zach Copeland, de la police de Cincinatti, se rappelle de cette affaire. À l'époque il n'était alors qu'un « bleu ». Le tueur serait-il de retour ? Seul problème, le coupable avait été identifié et s'était même suicidé pour échapper à la police… S'agirait-il d'un copycat ? Mais pourquoi ? Tout semble cependant accuser un professeur d'université, qui peut être ou coupable ou bouc émissaire…

On connait l'appétence de la maison d'édition Hugo Roman pour la romance à travers notamment sa collection « Romantic suspense », qui brasse plus ou moins habilement quelques mauvais genres. Dans le roman de Mia Sheridan, de suspense, il y en a guère : les nombreux flashbacks ne sont là que pour meubler, puisqu'on sait dès le départ quelle a été l'issue de la séquestration. On en revient au vieux principe du Séquestrée de la Canadienne Chevy Stevens, soit proposer cinq cents pages de tortures physiques et psychologiques en tout genre, détaillées avec soin… Quant à l'aspect romance, il est parfaitement plaqué sur l'intrigue (on pourrait l'exciser complètement sans que cela ne change quoi que ce soit) et s'avère gnan-gnan au possible. C'est aussi le genre de roman où une fois l'héroïne libérée, elle reprend sa vie comme si de rien n'était sans que quelqu'un ait l'idée de lui faire voir un psy, et où les policiers semblent considérer que l'on peut décider de se faire tueur et tortionnaire (avec quels raffinements de sadisme) comme on se mettrait à collectionner les timbres, puisqu'ils ne font pas la moindre recherche dans les antécédents du principal suspect et ne le soumettent à aucune évaluation psychologique. Et le pire, c'est qu'après avoir mouliné des pages et des pages il n'y a même pas de véritable conclusion digne de ce nom ! Un roman à oublier…

Article initialement paru le 29 novembre 2021
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
La mort était rarement belle, mais un tel degré de souffrance, un tel degré de cruauté, cela glaçait le sang.
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