CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 19
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ISBN : 978-2-37722-041-0
Nombre de pages : 296
Format : 14x21cm
Année de parution : 2018
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6 / 10

Les Enfants de Lazare

Série :

L'Angkor de mon ennemi

Lorsque le reporter Pierre Sanak croise la route d'Agathe, la musicienne itinérante d'origine cambodgienne, la « chanteuse des laveries » plutôt que du métro, c'est le coup de foudre. Or, après quelques rencontres, la nouvelle tombe : cette défunte qui a commis un suicide spectaculaire en se jetant du haut de la Tour Eiffel n'est autre qu'Agathe. Pourtant, la jeune femme ne semblait guère nourrir des idées noires. Que s'est-il passé ? Sanak découvre qu'Agathe s'intéressait de près au cas de Sokhom, un jeune Cambodgien revenu à la vie après avoir été déclaré mort. Le secret de la mort de la chanteuse des laveries se trouverait-il dans les langueurs exotiques d'Angkor et ses nombreux orphelinats ? Bien décidé à la découvrir, contre l'avis de tous, le journaliste décide de faire le voyage.
Nicolas Zeimet, l'auteur de l'ennuyeux Seuls les vautours a bien mûri. En fait, l'accroche du roman ­ « Un thriller magistral » ­ pourrait tromper : ce roman au point de départ pourtant banal mêle polar et grand récit d'aventure pour se conclure en employant une des figures emblématiques du roman populaire qu'il serait criminel de déflorer. Ce « thriller » ne s'adresse donc pas aux amateurs de récits trépidants plein de meurtres et de rebondissements. Nicolas Zeimet prend son temps pour installer personnages et atmosphère, exotisme compris, mais les uns et les autres sont assez prenants pour intéresser jusqu'au bout, même si la récit aurait pu être dégraissé. Il nous reste cependant la trame avec son tourisme à l'orphelinat dans un pays que l'on ne voit habituellement que par le filtre de l'exotisme et de sa dictature sanglante. Une trame peu ordinaire et ici bien singulière. Une trame qui a toute sa place dans un bon roman policier. C'est ce qu'a réussi Nicolat Zeimet avec Les Enfants de Lazare !

Article initialement paru le 27 octobre 2018
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Les secouristes continuent de s'affairer autour de la victime. On entend les mots glaçants, « réa », « pouls », « pupilles aréactives ». On sait que c'est la fin. Dans un instant, l'un d'eux prononcera le décès. Les radios crachoteront l'effroyable acronyme. DCD. Trois syllabes lâchées dans le vent. Personne ne s'émouvra quand tombera la sentence.
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