Massacre à la barre de fer. Le ton est donné. Le cadavre ? Déguisé en pop star. Non loin de là, Mona Cabriole enquête sur les mouvements lycéens parisiens. Foulards contre kippas, gothiques contre dreadlocks. Les tribus s'entredéchirent. D'où l'arrivée massive de flics dans le Marais, où s'épanouit un second cadavre, relooké en drag queen… Un flic, là encore, qui ne faisait pourtant pas dans la dentelle… Un autre corps lui succède – un membre de la même bande de flics marrons – maquillé en Dalida. Les icônes gays font décidément un malheur. Mais qui est ce mystérieux Courant 93, à l'origine de ces crimes ? Pas cette bande de paumés néonazis qui traînent leurs savates dans le Marais et passent leur temps à se faire latter, si ?
L'on est plongé dans un Paris de battes de base-ball, de skins et de flingueurs déconnant à plein tube. Drôle, mais barbare. Sacrifiant parfois un peu trop à ce Marais décalé, plus yiddish que gay, comme territoire de repli des minorités. Mais il y a tout de même de superbes évocations d'une histoire équivoque, chargée d'un sens très accablant (le vieux juif).