Luke Daniels est envoyé par la CIA en Russie. Quelques années plus tôt, il a déjà été en mission avec John Vince à la frontière entre la Russie et l’Ukraine pour préparer le terrain et créer des cellules afin de pouvoir lutter de l’intérieur en cas d’invasion. Mais John Vince a été fait prisonnier par des agents secrets russes et a depuis disparu des radars. Cependant, une Ukrainienne, sa collaboratrice, pense l’avoir retrouvé et a appelé à l’aide. Luke Daniels se rend donc sur le terrain, pour voir comment procéder afin de libérer son ami enfermé dans une prison, cachée sur une île. En parallèle, l’ancien président démocrate russe (doublon de Gorbatchev) Delov et son garde du corps, sont mécontents du nouveau président, de plus en plus autocrate et qui vient d’envahir l’Ukraine, un certain Franko. Delov a d’ailleurs reçu la visite de Franko, et il comprend bien que ses jours sont comptés. Il décide alors une option guerrière. Des années plus tôt, l’URSS a mis au point secrètement un système de satellites contenant des charges nucléaires pouvant plonger sur une cible prédéterminée grâce à un code secret. Il sait que l’un de ces satellites existe encore et a comme mission de détruire le Kremlin. Or dans quelques jours tous les députés et hommes politiques liée à Franko viendront le voir. C’est l’occasion où jamais de les liquider tous ensemble. Mais auparavant Delov a besoin de retrouver les hommes qui détiennent chacun un des deux codes. L’un est en possession d’un oligarque qui le fait travailler comme hacker et l’autre est en prison (coup de chance dans la même prison que John Vince). Lorsque l’agent Lukas Daniels réussit à faire s’évader son ami, qui emmène dans sa fuite le savant connaissant le second code, tout va s’accélérer.
Nous sommes dans une intrigue trépidante à la Steve Berry. L’auteur américain propose deux histoires qui vont se rejoindre (il faut ajouter que le code est planqué dans un livre très ancien caché dans une bibliothèque appartenant justement à l’oligarque précité), sans parler de celle la collaboratrice ukrainienne qui veut se venger des méchants russes en aidant à ce que la bombe explose. Il est ici aidé par Grant Blackood pour mélanger ses thèmes habituels – des puissants mégalomanes, des complots dangereux, des solutions qui passent par des cachettes secrètes, des vieux manuscrits et des histoires datant de plusieurs siècles, des courses poursuite où même les gars de Mission : impossible ! seraient fatigués en cours de route. Une grande intrigue qui se déroule, rebondit et empêche le lecteur de s’arrêter car tout va très vite. Les amateurs y trouveront leur compte, les réticents se demanderont pourquoi avoir changé les noms de Poutine et Gorbatchev et s’interrogeront sur le côté tintinesque de l’aventure. Les Manuscrits perdus reste un bon livre pour lire sur la plage (malgré sa taille).