Sœur Claudia, directrice d'un foyer pour femmes victimes de violences diverses et variées, fait appel à Guido Guerrieri pour qu'il défende Martina, une jeune femme que son ancien compagnon, Gianluca, harcèle depuis qu'elle l'a quitté parce qu'il la battait. Gianluca, bien que « célèbre voyou », présente tous les dehors de la respectabilité : médecin et surtout fils d'un magistrat véreux et très puissant de Bari. Défendre la jeune femme relève donc du défi, a priori perdu d'avance. À peine Guido a-t-il accepté que les pressions commencent à affluer… Il découvre aussi la personnalité très énigmatique de Claudia qui n'a rien d'une bonne sœur !
Le récit du procès se juxtapose à celui d'une enfant que son père a violée, et dont on comprend la raison d'être à la fin du roman. Parallèlement à l'histoire concernant Martina, on suit la vie quotidienne de Guido : son regard sur la machine judiciaire italienne, la vie culturelle de Bari, ses souvenirs d'enfance, sa vie conjugale, sa peur du vide…
C'est un personnage inscrit dans son époque et à la fois à contre-courant; sans être pour autant réac, il est juste amusant, son humour est décapant. Qui aujourd'hui ose faire l'apologie du supermarché comme lieu de liberté ? Qui se permet aujourd'hui de moquer la vogue ethno-word ?