Tout commence avec l'enlèvement d'un enfant. Lors d'une fête scolaire, l'enfant part avec un adulte qui l'a « appâté » avec un ours en peluche. Des policiers sont chargés de l'enquête, même s'ils doivent en même temps gérer leur propre vie, un peu compliquée. Très rapidement, ils parviennent à faire un rapport avec un autre enlèvement, celui d'un enfant d'immigrés dans un pays voisin. Grâce à une vieille femme qui a sans doute aperçu bien des choses, l'enquête avance, de manière lente et difficile.
Le récit de Jan Costin Wagner fonctionne de manière lente : nous suivons l'enquête qui piétine, les allers-retours à l'étranger pour découvrir les points communs avec l'autre enlèvement, les soucis particuliers des policiers. L'ensemble des sous-histoires se répond et avance en alternance, rythmé par le temps qui s'écoule, la peur de plus en plus présente de ne pas pouvoir retrouver l'enfant vivant. C'est ce noyau central qui permet de maintenir le système d'une intrigue très classique, menée avec soin et métier, et là aussi avec des personnages classiques, coincés entre leur enquête et leurs problèmes personnels. Ce n'est pas forcément un grand roman, ni même le meilleur de Jan Costin Wagner, mais c'est une bonne variation sur le thème de l'enlèvement et de la course-poursuite qui s'ensuit.