CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 19,5 €
INFORMATIONS LIVRE
Édité chez
ISBN : 978-2-02-097865-1
Nombre de pages : 300
Format : 23 X 14 CM
Année de parution : 2010
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CHRONIQUES > LIVRES >
8 / 10

Orphelins de sang

Auteur :

Lorsqu’un pays qui exportait des bananes se met à exporter des enfants…

À Ciudad de Guatemala, Victor Hugo Hueso végète comme pompier en attendant de devenir journaliste. Sa route croise celle d’une femme maya dont la fille de dix mois a disparu, et qu’il décide de retrouver. Là où règne la misère noire, les enfants deviennent marchandise, comme le découvrira un couple d’Américains en mal d’adoption…
Patrick Bard continue d’officier dans le mélange détonant qui l’a propulsé au premier rang du genre. D’abord, sa veine « thriller international » renoue avec une vieille tradition, celle du roman d’aventure sud-américain des années 1970 mêlé à son travail de journaliste d’investigation donnant une assise réelle à cette histoire. Un thriller international dépourvu du clinquant façon Jason Bourne : l’univers décrit s’apparente indéniablement au roman noir où des êtres aux motivations directes vivent leur chemin de croix pour parvenir à leurs fins, ou pour survivre, tout simplement. Car le thème de ce roman est aussi celui de la violence : violence subie ou exercée des « damnés de la terre » dont la misère a tari toute humanité, violence d’un monde où tout se monnaie et où les « bourgeois » subissent également une forme de pression sociale (le cadre victime de harcèlement) qui leur coûtera leur statut et finira dans la violence du rejet de cette fille trop et trop mal désirée. Comme le dit l’un des personnages, de quoi vomir toute la haine du monde !
Un univers tuméfié donc, néanmoins très proche de nous (malgré un bref passage dans un Paris curieusement très cliché), décrit avec un sens de la narration impressionnant et ponctué de fusillades digne des meilleurs films d’action. Un excellent roman, justifiant l’achat en grand format, avec en prime une présentation classieuse.

Article initialement paru le 18 mars 2010
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 17 juin 2025
Quand on aimait résoudre des énigmes dans ce pays, on devenait journaliste, pas flic. Les flics ne résolvaient jamais rien. Au pire, ils commettaient eux-mêmes les crimes.
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