Le jeune Sherlock Matthews, en voyage en Égypte, est occupé à explorer le tombeau de Senned Jem, qu'il vient de localiser. Mais les joies de la découverte sont de courte durée : on apprend à Sherlock le suicide de sa mère. De retour au manoir familial, le jeune homme se fait expliquer les circonstances de la découverte du cadavre, et parvient vite à une évidence : il s'agit d'un meurtre. Avec l'aide de son frère Mycroft, il cherche la vérité et il lui faudra faire vite, car le meurtrier manque de peu de l'assassiner à son tour dans son sommeil…
Après bien d'autres, Convard et Adam s'emparent du mythe holmésien et livrent un scénario tout à fait original sur Sherlock avant Holmes. Du caractère bien trempé du jeune homme à la manière dont il hérite de son célèbre couvre-chef, tous les indices et ingrédients conduisant au – futur – grand détective sont là. Cette genèse crédible, et tout à fait dans l'esprit insufflé par Conan Doyle à sa série, est dessinée par un amoureux des récits de mystère, Jean-Louis Le Hir, parfaitement à son aise dans cette histoire. Ce Sherlock-là, c'est tout l'art de faire du neuf avec du vieux, ou encore de vérifier l'adage « c'est dans les vieux pots qu'on fabrique les meilleures confitures ». Et celle-ci est délicieuse.