Une éruption du volcan de la Muttagna, non loin de l'Etna, couvre d'une couche de cendres noires tout le pays avoisinant. C'est alors qu'Alfio Burrano est obligé de revenir à la villa Burrano, au village de Sciara. Un manoir jadis luxueux que son avare de tante laisse à l'abandon… C'est là que, suite à une infiltration, il découvre un monte-charge caché qui le mène à… un cadavre momifié déjà ancien d'une inconnue. De plus, l'assassin a laissé un coffre rempli d'argent à côté de la victime. La policière Giovanna « Vanina » Guarrasi, de retour de Palerme pour diriger la brigade criminelle de Catane, tient là sa première affaire. Or personne n'a mis les pieds dans cette maison depuis cinquante ans ! Tout ça remonte à la période où Gaetano Burrano, un membre de cette famille de notables, a été assassiné dans cette même villa pour une sombre histoire de construction… Mais avant de pouvoir commencer son enquête, encore faut-il identifier la victime !
Un roman italien qui a mis quelques années à nous parvenir, mais comme toujours avec les éditions de l'Archipel avec une traduction irréprochable. Oui, mais entretemps, le Dieu cathodique à qui tous doivent sacrifier est passé par là sous la forme d'une série télévisée, Saint Graal qui attire automatiquement l'attention des éditeurs. Ce roman de facture d'enquête très classique, au rythme lent (ce qui ne veut pas dire qu'il ne se passe rien) semble effectivement fait pour la moulinette télévisuelle, même si on ne cède pas à la facilité du thriller-Netflix bâclé. Mais Cristina Cassar Scalia apporte le petit supplément d'âme : une forte identité italienne, voire sicilienne, sa culture et son terroir, tout en petits détails du quotidien qui donne le frisson de l'exotisme. En revanche, on regrettera une conclusion un peu confuse. À boire et à manger donc…
