CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 21,90 €
INFORMATIONS LIVRE
Édité chez
ISBN : 978-2-38643-333-7
Nombre de pages : 456
Format : 23 X 16 CM
Année de parution : 2025
Titre original : With A Vengeance
Crédits
Auteur(s) :
Traducteur(s) :
Contexte
CHRONIQUES > LIVRES >
8 / 10

Vengeance express

Auteur :

Whodunit ferroviaire, Vengeance express est une revisitation survitaminée du Crime de l'Orient-Express et de Dix petits nègres avec une sombre histoire de vengeance dans un train qui file entre deux villes américaines. Riley Sager tisse bien son canevas et multiplie les rebondissements pour rendre la lecture agréable.

La famille Matheson a à sa tête un capitaine d’industrie qui a conçu et développé sa propre compagnie de chemin de fer. Sa plus grande réussite ? Un luxueux train express qui relie Philadelphie à Chicago. Mais cette réussite fait des envieux. Notamment chez Wentworth, son concurrent direct. Lorsque la Deuxième Guerre mondiale éclate, Matheson se voit proposer un nouveau contrat afin de construire un train rapide qui emmènera les soldats au plus vite sur les lieux de leurs entrainements ou de leurs missions. Mais le premier voyage en 1942 est une catastrophe : le train explose car mal conçu et des soldats meurent, dont le propre fils de Matheson. Ce dernier est condamné et est tué en prison. Anna Matheson, sa fille, apprend douze ans plus tard qu’il s’agissait d’un complot organisé par Wentworth (entretemps, elle a eu un idylle avec Dante, le fils de Wentworth mais celui-ci a fait capoter l’amour naissant) avec l’aide des adjoints et secrétaires de son père. Elle possède toutes les preuves qu’un correspondant anonyme lui a transmises. Avec l’appui de Seamus, le frère d’un autre soldat mort, elle décide de se venger. Par chantage, elle fait monter à bord du train, en 1954, les six coupables de la mauvaise action. Eux seuls se trouveront dans le train. Elle espère les faire avouer, ou au moins qu’ils aient peur car elle a donné les preuves au FBI qui attend tout le monde à l’arrivée du train treize heures plus tard à Chicago. Mais rien ne va se passer comme prévu. Dès le départ, l’un des passagers est empoisonné. À la place de Wentworth, qui avait senti le piège, c’est son fils, Dante, qui a embarqué. On découvre également un passager clandestin qui se serait trompé de train. Et si quelqu’un avait décidé de tuer tous les passagers pour se venger ?

Lointainement inspiré d’un mixage d’au moins deux célèbres romans d’Agatha Christie (avec un hommage également à Patricia Wentworth dont Riley Sager emprunte le patronyme pour en faire un rival au père de son personnage principal), Vengeance express démarre sur les chapeaux de roue et va multiplier, tout au long de son intrigue, des rebondissements importants : les morts le sont-ils vraiment ? Comment passer d’un wagon à l’autre sans utiliser le couloir ? Comment un suspect se transforme en victime ? Comment un passager n’est peut-être qu’un employé de la police ? Comment un passager peut-il se révéler être aussi membre de la famille d’un mort du train qui a explosé en 1942 ? Tout est bon pour relancer une intrigue et changer continuellement les points de vue. Voulant au départ la justice, les deux personnes qui ont construit la vengeance ne sont pas, eux-mêmes, exemptés d’être des assassins. C’est cette volonté d’abattage, ce rythme incessant qui fait le charme d’une histoire assez classique qui part dans tous les sens, et qui même projette les personnages dans les couloirs, se cachant dans les toilettes, sortant par les fenêtres pour courir sur les toits (avec même un final où l’on pourrait penser un moment qu’il s’agit en fait d’un complot pour liquider les complices du premier crime). Avec Vengeance Express, Riley Sager offre sa conception réussie du récit policier ferroviaire, classique d’un genre désuet.

Publié le 22 juillet 2025
Mis à jour le 14 juillet 2025
Quand le Philadelphia Phoenix entre dans la gare d’Union Station, à Chicago, plus d’une vingtaine d’agents du FBI attendent sur le quai. Bien qu’arrivé avec dix minutes de retard, le train s’arrête si normalement que les personnes présentes pourraient penser qu’il vient d’achever un de ses voyages de nuit habituellement prévus.
CONTINUEZ VOTRE LECTURE..