CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 7.6
INFORMATIONS LIVRE
Édité chez
Collection :
ISBN : 978-2-7556-9276-1
Nombre de pages : 364
Format : 11x18cm
Année de parution : 2018
Titre original : Verity
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6 / 10

Verity

Série :

Jeux de miroirs

Auteure sans succès, en passe de devenir SDF faute d'argent, Lowen Ashleigh se rend à un rendez-vous chez un éditeur. Mais un homme est renversé par une voiture devant chez elle et un inconnu l'aide à s'en remettre. Un inconnu qui s'avère être Jeremy Crawford, l'homme avec qui elle a rendez-vous… Celui-ci est l'époux de Verity Crawford, une auteure à grand succès qui n'est pas en état de finir sa série vedette alors il propose à Lowen de la reprendre. Mais pour cela, elle devra aller s'installer chez les Crawford, dans leur immense maison. Lowen découvre que suite à un accident de voiture, Verity n'est plus qu'un légume sans qu'on sache si elle s'en sortira un jour. De plus, la famille a perdu successivement deux de ses enfants. Un jour, durant ses recherches, Lowen tombe sur une autobiographie cachée de Verity. Elle découvre une femme monstrueuse, érotomane, extrêmement possessive de Jeremy qui a négligé ses enfants. Au fur et à mesure de sa lecture, Lowen se demande jusqu'où elle va aller. Mais tout ceci est-il vrai ? Lorsque fiction et réalité se mêlent, tout est possible…

On commence à se méfier de ces « suspense psychologiques » anglo-saxon qui souvent sont juste des sujets de nouvelles étirées sur cinq cents pages, lorsqu'ils ne jettent pas logique et vraisemblance par-dessus les maisons. A fortiori avec un point de départ peu attractif, quelque part entre le gothique poussiéreux (on pense plus d'une fois à certains Cathy et Heathcliff) et le téléfilm punitif du samedi après-midi. Seulement voilà, il arrive qu'intervienne cette petite chose intangible, manifestement plus indispensable pour vendre du papier, qu'on appelle le talent… Talent qui se manifeste par une narratrice vivante et bien campée qui fait oublier l'aspect cliché (même si son côté midinette peut irriter). Ensuite, il y a cette vraie faconde du romancier populaire au sens noble qui fait dévorer les pages, d'autant que Colleen Hoover n'étire pas son propos. Le lecteur attentif aura vite une idée de la grande résolution qui au moins nous évite le pire cliché du genre (sans déflorer, si on croit que le mari idéal est forcément coupable de tout et du reste comme tous ces gens-là, on s'est trompé de bouquin — encore que, la conclusion peut être remise en question dans ce roman tout en faux-semblants) ; et pour peu qu'on pinaille on découvrira que quelques éléments censés jouer un rôle majeur (le somnambulisme de l'héroïne) ne sont là que pour décorer. Mais le contrat avec le lecteur est rempli. Verity est le genre de roman qu'on achète à la gare (a fortiori en poche), qui fait passer le voyage en deux temps trois mouvements et qu'on abandonne sans remords dans le soufflet à l'arrivée, mais uniquement après l'avoir terminé en espérant que quelqu'un d'autre le lise. Mine de rien, certains n'offrent même pas ce minimum syndical…

Article initialement paru le 14 mai 2022
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Je ne sais pas combien de fois dans ma vie je me suis réveillée dans un endroit inattendu. À une époque, ça m'arrivait souvent, au point que j'avais fini par installer trois loquets sur la porte de ma chambre. Tout cela m'est déjà arrivé, mais pourquoi a-t-il fallu qu'ici ça tombe sur celle de Verity ?
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