Il y a la Corse côté estival. Ses plages, ses paysages de rêve, ses polyphonies. Il y a aussi la Corse éternelle. Ses montagnes, ses clans, ses rivalités. C'est cette Corse-là qui inspire à Jean-Paul Brighelli cette plongée dans une île sauvage et âpre, entre maquis épineux et ascensions vertigineuses. Ici, les mauvais coups ne se préparent pas dans les palais dorés mais dans des bergeries ruinées, pourtant, l'État (ou ses hommes de main) n'est jamais loin. Le narrateur va le découvrir à ses dépens.
Il était venu en nègre, pour recueillir les souvenirs de l'Ange, flic de choc et Corse de cœur, inoubliable figure rabelaisienne d'un polar contemporain fortement inspiré par l'affaire Erignac.
Le livre s'avale comme un verre de fiumicicoli (rosé), décape comme une gorgée de « minustçllu » (eau-de-vie locale). Un produit du terroir qui arrache.