Le narrateur est un intellectuel qui a eu la mauvaise idée de signer une pétition pour demander la libération d’un autre intellectuel. En conséquence, il a été envoyé dans un centre punitif où il est resté dix ans. De fait, nous sommes dans un futur proche où les pays riches se livrent à des guerres tous azimut contre des pays pauvres. Seule règle : numériser les richesses artistiques et architecturales des pays attaqués, avant l’assaut, afin de bénéficier de copies des œuvres qui risquent d’être détruites. Cet universitaire est libéré de prison pour rejoindre un ministère. La ministre, ancienne élève du professeur et amoureuse de lui, l’a fait libérer pour organiser la numérisation des œuvres, en tant que nouveau directeur du centre. Il devient son amant et se trouve confronté aux nouvelles « normes » du pays : corruption, lutte sans merci entre les différents ministres pour avoir plus de pouvoir, surveillance de ses propres envies, car on peut être arrêté pour un rien. Il navigue à vue, même s’il espère changer un peu de l’intérieur le système. Mais il va être tourmenté par sa conscience.
Le roman de Frédéric Castaing est le journal au jour le jour du retour du narrateur qui relate la vie quotidienne du pays. Un univers un peu futuriste et qui sert d’arrière-plan à l’intrigue. À mi-chemin entre le roman policier (par l’ambiance des coups bas et tordus dans le monde politique) et le roman science-fiction (par cette société dystopique future), ZZZac ne cesse d’osciller entre les deux, sans trop choisir son camp. Certes, il s’agit d’un texte intéressant, mais qui donne une impression de déjà-lu.