CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 15
INFORMATIONS LIVRE
Édité chez
Collection :
ISBN : 978-2-915438-67-3
Nombre de pages : 196
Format : 14x21cm
Année de parution : 2017
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CHRONIQUES > LIVRES >
8 / 10

Cygne

Série :

Un signe des étoiles

Voilà un court roman bien étrange. Si l'on comprend au final quasiment tout, il reste des éléments qui ne seront pas explicités (et c'est aussi bien). C'est également très étrange car Laurent Maillard joue avec nos nerfs et mélange des intrigues qui ne devraient pas se croiser. Étrange également parce que, avec le sujet qu'il évoque, certains auraient multiplié les rebondissements, les chapitres alternés et auraient construit un pavé, voire une série qui aurait pu se décliner en de multiples saisons. Mais Laurent Maillard préfère l'épure, presque l'esquisse, et il s'appuie sur des schémas classiques. Un détective privé est chargé d'une enquête. Désabusé et souvent aux prises avec une bouteille, il se laisse autant conduire par l'histoire qu'il la dirige. À côté de lui, une jeune femme qui croit travailler pour un institut de surdoués, mais qui se trouve au centre d'un complot au mieux planétaire, au pire galactique. Quant aux tueurs ou kidnappeurs qui parsèment le livre, ce sont des baraques humaines, insensibles aux coups, sorte de zombies ou de zorglhommes décérébrés qui s'évanouissent en eau lorsqu'ils sont morts – comme dans Les Envahisseurs, ce vieux feuilleton avec David Vincent où chaque fois que le héros démasque un extra-terrestre celui se désagrège sous ses yeux. Il y aura entre autres une bagarre pour contrôler des systèmes informatiques, des hackings pour percer les secrets d'un futur téléscope spatial géant, un couple de femmes alliées ou opposées et qui ont besoin d'une source d'eau spéciale pour continuer à vivre. Tous ces éléments pourraient ressembler à un grand bric-à-brac, digne des romans de Fantômas ou de certaines rencontres surréalistes mais, et c'est peut-être là le côté le plus étrange, tout tient grâce à la langue et à la construction limpide de l'histoire. Cela confère à ce Cygne des ambiances un peu surannées qui le tirent du côté du fantastique, puis de la science-fiction, tout en restant éminemment réaliste, comme sorti d'un interstice de l'espace-temps et de la défunte collection « Angoisses » du Fleuve Noir.

Article initialement paru le 6 juin 2017
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Quelques secondes encore et ce fut l'osmose absolue entre l'esprit et le fluide, sa pensée palpitait avec le système cardio-vasculaire de Carmaux. Imperceptiblement d'abord, puis d'une impulsion subite, elle modifia la pression artérielle du fonctionnaire.
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