CHRONIQUES
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LIVRES
Un film qui se fait. Des passions de cinéma qui se heurtent à des vraies amours. Comment démêler le mensonge de la vérité ? Et quand le film s’inspire de la vie des riches des années folles, comment pourrait-on encore y trouver une once de pureté dans un univers du faux ? Autant de questions auxquelles tente de répondre Sasha Bischoff dans un premier roman laborieux qui s’attaque à Francis Scott Fitzgerald. Âpre est la nuit…
Avec ce premier roman, la rappeuse hélvético-libanaise La Gale, décrit un itinéraire entre révolte individuelle et révolution collective dans le cadre bucolique de la Suisse. Dead Drop est un thriller entre gruyère et revolvers qui offre une vision un peu naïve mais salutaire comme toutes celles qui entendent réveiller les consciences.
Avec Moscou & blessures , Michel Moatti s’insère parfaitement dans une série qui commence à poser ses marques. « La Fille du Poulpe » prend la suite du « Poulpe ». Gabrielle, sa fille spirituelle continue le combat entre les « progressistes » et les « réactionnaires », en lutte dans un Paris nocturne, dans un monde qui a perdu ses repères. Simple mais efficace !
Les éditions Belfond publient dans leur collection « True Crime » une enquête journalistique de Patrick Radden Keefe, journaliste du New Yorker, sortie en 2009 sur le trafic d’êtres humains organisé par Chen Chui Ping, alias Sister Ping, figure mythologique de Chinatown. Glaçant, ce reportage à la sauce non fiction se lit en apnée.
À l’instar de 1984 de George Orwell, Paul Hébrard nous propose une intrigue dans laquelle une officine veut transformer le passé pour mieux diriger le futur. Le tout sur fond de privatisation des universités et une tonalité froide et implacable.
Anixa Carrie nous invite à entrer dans la tête d’une tueuse particulière. L’Affaire Pénélope Marsh est en effet un roman psychologique noir, vu de l’intérieur du personnage central. Il nous procure ainsi une expérience exigeante, mais captivante de lecture.
Dominique Forma nous trimballe d’un lieu à un autre avec des personnages à la trajectoire éclatée qui finissent par se retrouver pour le pire et le pire. L’auteur prend un malin plaisir dans son roadtrip sanglant à suivre les sillons d’un certain Elmore Leonard (avec un style qui va lui aussi à l’épure) avant de bifurquer lors d’un final qui ne laisse pas insensible.
Steve Berry nous a concocté une nouvelle intrigue qui lui est habituelle avec la course entre un espion qui veut libérer son ami, des Russes qui organisent un attentat énorme et un code secret caché dans un très vieux livre qui appartenait à un tsar mort depuis des siècles. Une sorte de routine pour les héros de Steve Berry, mais une routine avec un rythme qui fait que le livre ne se lâche pas.
Entre polar pur et mélodrame criminel, On ne mange pas les cannibales s’avère être un roman riche et atmosphérique qui sort un peu des sempiternelles histoires de flics et de tueurs en série. Stéphanie Arturit emprunte à l’imaginaire du Sud américain pour donner corps à un milieu pyrénéen captivant.
Avec Silvia et les ombres, Maddelena Vaglio Tanet signe un roman étrange qui évoque de manière très poétique un fait divers dans l’Italie des années 1970. Très éloigné des genres que décrit k-libre habituellement, c’est un texte littéraire au charme indéniable.
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