CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 21
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ISBN : 978-2-36139-597-1
Nombre de pages : 264
Format : 15x21cm
Année de parution : 2017
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4 / 10

Amqui

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De la théorie à la pratique

L'auteur est né à Amqui et est libraire. Le personnage central du roman est né à Amqui et est libraire. Mais nous aimerions bien que la ressemblance s'arrête-là. En effet, tout commence avec sa libération anticipée de prison, où il a été condamné pour un meurtre. À peine est-il sorti, qu'il veut se venger. Pris dans un taxi, le chauffeur le tripote et alors il le tue. Puis il va continuer son bonhomme de chemin, un chemin semé de nombreux cadavres. Tout d'abord un tueur envoyé par le patron de celui qu'il a tué des années plus tôt. Ensuite d'autres gangsters qui gardent une cagnotte de dealers dont il aimerait s'emparer. Puis c'est au tour de sa mère qu'il euthanasie. Deux policiers sont envoyés à sa recherche car ils ont réussi à faire le lien entre lui et le chauffeur de taxi. L'un d'eux est un policier mal dans sa peau, souffrant depuis la mort de son fils, et qui boit un peu trop, ce qui fait de lui un flic borderline que sa collègue a de plus en plus de mal à couvrir. Mais il reste un bon policier et il flaire du louche dans cette libération anticipée. Il aimerait savoir pourquoi un policier de la gendarmerie royale est derrière cette libération, et quel est le rapport possible avec un chef de parti politique qui joue sa réélection.
Le personnage est un libraire qui adore lire des romans policiers. Il en aura au moins retenu que les hommes de pouvoir ont des cadavres dans le placard, des scandales qu'il faut étouffer, y compris en s'appuyant sur les forces criminelles. Que la police est composée d'alcooliques qui ont de forts problèmes psychologiques. Que la bonne défense c'est l'attaque et que dégommer de toutes les manières possibles un adversaire est un passe-temps honorable. Sorti en 2017 au Canada, ce roman a obtenu le prix Jacques-Mayer du premier polar. Il est possible de se poser la question du pourquoi. Sans être mauvais, le roman accumule les stéréotypes, avance en répandant du sang avec vigueur et insouciance, sans que l'on saisisse exactement les motivations du personnage central. Quant au policier, lui aussi il ressemble à une caricature. Si c'est une volonté de rendre un hommage et de jouer une variation sur des thèmes noirs, alors Éric Forbes joue bien de sa partition, mais tout ça ressemble plus à une musique d'aéroport qu'à une ritournelle des Rolling Stones.

Article initialement paru le 27 août 2021
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Dans l'ascenseur, maudissant l'abruti qui avait eu l'idée géniale de le couvrir de miroirs, il se contorsionna pour éviter de contempler sa gueule et celle d'une vieille dame allongée sur une civière, qui le fusillait du regard comme s'il était à l'origine de ses malheurs : la moitié de son visage s'était affaissée, et elle bavait autant qu'un saint-bernard.
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