Au début des années 2000, une tueuse en série, surnommée la veuve blanche, a sévi au Japon. Mais après avoir commis une série de meurtres, sans aucune raison, elle a disparu de sa circulation. Il semblerait qu’elle se soit suicidée pour éviter la prison. Mais certains en doutent. C’est alors que son parcours est remis sur le devant de la scène par un podcast. Le détective Junichi Kudo a été une « victime collatérale » des meurtres de la Veuve blanche. Lorsqu’il apprend que de nouveaux meurtres ressemblent curieusement à ceux de cette tueuse, il décide de reprendre l’enquête et surtout de chercher dans le monde des évaporés, ces gens qui disparaissent de la surface de la planète, pour retrouver sa trace et l’arrêter. Mais quelques jours plus tard, les membres de son agence sont inquiets : non seulement, Kudo ne donne plus signe de vie, mais certaines des personnes qu’il a interrogées pour avancer dans son enquête sont retrouvées assassinées. La Veuve blanche serait-elle derrière ces nouveaux décès ? Toute l’équipe va alors se mobiliser pour aider son chef.
Le roman de Cyril Carrère est construit de manière classique dans un récit doublé : d’un côté, une évocation des morts précédents et de la façon dont la tueuse a continué à vivre en sous-marin dans son propre pays ; de l’autre, la recherche actuelle de Junichi Kudo par sa propre équipe. L’auteur, qui connait le pays dont il parle, évoque le Japon, ses coutumes et ses paysages, ses mentalités, en même temps qu’il s’installe dans un récit rythmé, dont le dénouement décale un peu la solution. Le Crépuscule de la Veuve blanche est surtout une histoire bien construite, racontée avec soin et qui entraine le lecteur de bonne et belle façon.