CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 7
INFORMATIONS LIVRE
Édité chez
Collection :
Numéro collection : 267
ISBN : 978-2-84219-474-1
Nombre de pages : 256
Format : 12x18cm
Année de parution : 2010
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6 / 10

Sarko et Vanzetti

Série :

Un Octopode d’excellente cuvée !

Lorsqu'on s'appelle Vanzetti et qu'on travaille dans une usine d'armements nommée SARKOPHAGE, il est certain qu'on ne va pas se laisser délocaliser à l'autre bout du monde. Or en pleine occupation d'usine, Vanzetti est accusé du meurtre d'un vigile. Pour se disculper, il va faire appel à son ami de toujours, un certain Gabriel Lecouvreur, qui a le don pour fourrer son nez dans les sales affaires de la république PMU (Parti Minable Unifié)…
Après une série de grands crus (les Jean-Bernard Pouy, Jean-Marc Ligny et Jérôme Leroy, tous excellents), il est désormais évident qu'il était prématuré d'enterrer notre octopode préféré… lire un « Poulpe », c'est un peu comme entrer dans son bistrot de quartier : on sait ce qu'on va y trouver, mais l'expérience est toujours différente. Là, sous ce titre gouleyant, Sergueï Dounovetz retrouve la veine sociale exploitée également par son créateur Jean-Bernard Pouy pour Cinq bières, deux rhums en s'attaquant à des maux malheureusement trop actuels… sauf que ce roman qui fleure bon le sauciflard et le coup de rouge trace un trait sur tout ce qui pourrait ressembler à du misérabilisme, y préférant un humour gouailleur d'authentique titi parisien, et des personnages hauts en couleurs. Le tout se clôturant sur une scène d'anthologie où un certain avion de chasse anti-franquiste prend enfin son envol (ou pas). Encore une réussite pour cette collection désormais aux mains de Stéfanie Delestré. En cette période de sinistrose, on a plus que jamais besoin d'un vrai héros populaire (au sens noble) comme le Poulpe…

Article initialement paru le 29 juillet 2010
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Le Poulpe parcourut la rubrique faits divers du journal sans trouver de sujet bien palpitant. À part une femme qui s'était jetée du haut d'une tour de la Défense. […] Une cinquantaine de témoins l'avaient vu se défenestrer, certains l'avaient même aidée à sauter, d'autre saluée par les fenêtres sur son passage, puis à partir du cinquième étage, elle avait été perdue de vue, plus rien, aucune trace.
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