CHRONIQUES
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LIVRES
Viveca Sten poursuit sa série « Meurtres à Åre ». Son quatrième volet mélange enquête dans une petite ville avec ses pistes de ski et vie personnelle de ses enquêteurs. Avec un chalet dans lequel logent durant un week-end six étudiant, la romancière propose un huis-clos classique avec ses rebondissement dans ce qui apparait comme un scénario bien huilé.
Pierre Hanot nous invite à suivre treize trajectoires qui fluctuent entre ironie amère, humour féroce et fatalisme logique. Mais Poulets pigeons est surtout un recueil de treize nouvelles qui se déguste comme autant de petits bonbons acidulés.
Fidèle à son habitude, Uketsu nous propose un roman à clé cette fois-ci basé sur une vengeance et pourvu d’une quantité de plans de maison pour lllustrer son propos. Le tout a un côté old school. Une interactivité littéraire digne du XXe siècle mais exotique.
Lire L’Armée des frontières, de Paul de Brancion, c’est l’assurance de découvrir un épisode peu connu de la guerre secrète en Algérie, vu sous un angle très littéraire et poétique avec un personnage fort qui enseigne le Coran le jour et qui la nuit multiplie les activités secrètes. Une surprise stylistique pour un roman d’espionnage décalé.
Nuit et brouillard, Prix du Quai des Orfèvres 1948, est aujourd’hui le témoin du pouls de la société d’après-guerre. Yves Fougères, son auteur, déroule une intrigue classique sur deux fils narratifs entre un nazi terré dans l’ombre et un agent français qui le traque pour éviter un complot. Cette réédition est une jolie initiative.
À travers un texte à la structure protéiforme, Jean Songe nous invite à une évocation joyeuse, poétique et foutraque de Diego Maradona, un joueur joyeux, poétique et foutraque. Un texte qui oscille entre plein de genres mais qui surfe sur le noir.
Chloé Archambault nous emmène à travers une histoire d’espionnage autour de Russes cachés dans la société canadienne et qui continuent leurs missions par delà les changements de régime et les nouvelles idéologies. Un sentier déjà bien battu, bien balisé, mais qui est ici très maîtrisé et prend de jolis détours. Une bonne surprise.
Gillian McAllister redonne quelques lettres de noblesse au thriller domestique avec une attention toute particulière donnée à la psychologie d’un personnage ordinaire confronté à un dilemme éthique. Surtout, avec L’Instant d’après, elle s’attaque au fameux point de bascule. L’instant où tout a dérapé et rien ne sera comme avant.
François-Henri Soulié, romancier malicieux devient ludique avec un livre historique dont vous êtes le héros. Montauban. 1621. l faut trouver le coupable du meurtre d’un mousquetaire connu, mais entre les traîtrises, les soldats qui parcourent la ville, les haines cuites et
recuites, les suspects sont nombreux et il faut réussir avant que d’autres problèmes plus graves ne surgissent. Un pari joliment réussi.
Le romancier Hervé Jubert revient après quelques années d’absence avec un roman policier historique hommage à Balzac. À la qualité de l’intrigue – Balzac par enquêter pour sauver un oncle accusé de meurtre -, il ajoute la truculence de la langue de l’époque pour un rendu qui donne un ouvrage attachant.
Olivier Ciechelski ne cesse de surprendre. Son Livre des prodiges est un roman doté d’une force littéraire ; une réussite de descriptions et de personnes vivant sous nos yeux, dans un monde mauvais que, peut-être, la nature et les forces cosmiques vont nettoyer un peu. Un roman prenant d’un auteur qui confirme tout le bien que l’on pouvait penser de lui..
Black River, c’est l’histoire de deux destins féminins tragiques dans un petit village d’Inde touché par la corruption endémique et la monté des tensions entre Hindous et Musulmans. C’est aussi l’histoire d’un inspecteur de police pris dans ses contradictions. Et avec son intrigue, Nilanjana S. Roy nous délivre une vision complexe de l’Inde.
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