CHRONIQUES
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LIVRES
Jacques Baudoin, dans la plus pure tradition du genre, nous propose un récit d’espionnage enlevé avec beaucoup de traîtrise. S’inscrivant dans la lignée contemporaine, L’Espion et le cardinal révèle les défis européens à l’heure d’une Chine qui entend également assujettir la religion catholique.
Habile créateur d’intrigues, R. A. J. Walling joue déjà à l’époque avec les codes du roman policier pour nous proposer sa propre partition à partir d’un crime et d’un homme que tout accuse. Surtout, il va puiser du côté de Charles Dickens pour aboutir à un roman d’énigme divertissant.
À travers deux très courts romans – L’ŒIl du cyclope et Histoire de merde -, Alexis Legayet montre qu’il excelle à manier l’humour noir pour décrier des travers de la société. Deux textes foncièrement différents et pourtant fondamentalement similaires. Une histoire de littérature, d’écriture et de coach, et une histoire de politique scatologique.
Une série de nouvelles mettant en scène un cousin lointain du détective privé imaginé par Mickey Spillane qui, comme le dit Fabrice Balester, se veulent un hommage à la grande époque des pulps. Et, en effet, elles en ont toutes les caractéristiques, aussi bien les meilleures que les pires.
Rodney Morales nous propose un roman noir dans la pure tradition du genre mené de mains de maître et qui montre que la pire faune peut aussi vivre dans les îles paradisiaques d’Hawaii. Malgré une disparition, des trafiquants de drogue, et des policiers et des politiciens corrompus, Honolulu noir est une lecture réjouissante.
Intitulé Ces femmes qui tuent, l’ouvrage de Gérard Morel dresse de façon chronologique treize portraits de femmes empoisonneuses. L’auteur s’appuie sur des faits et permet à sa plume ironique de nous plonger dans l’Histoire criminelle. C’est joliment écrit et distrayant.
Whodunit ferroviaire, Vengeance express est une revisitation survitaminée du Crime de l’Orient-Express et de Dix petits nègres avec une sombre histoire de vengeance dans un train qui file entre deux villes américaines. Riley Sager tisse bien son canevas et multiplie les rebondissements pour rendre la lecture agréable.
Dans ce deuxième volet de sa trilogie consacrée à la guerre qui ensanglante le Liban, Frédéric Paulin zoome sur les années 1983 à 1986 et sur l’extension du conflit, entre attentats à Paris et chaos à Beyrouth. L’auteur déroule avec force son intrigue pour rendre l’histoire plus compréhensible et surtout nous rendre plus intelligents.
Avec Gaufrette et Paprika. S.O.S. abeilles en détresse, Marie Tibi et Arianna Garcia proposent aux jeunes lecteurs des intrigues policières dans un univers fantastique sur fond d’écologie. Les cambrioleurs et autres comploteurs n’ont qu’à bien se tenir !
Avec Travelling fatal, Pierre Safar nous propose trois destins ratés qui se télescopent avec jubilation. S’intéressant plus à la dérive des ces incontinents moraux, l’auteur réussi néanmoins à y mettre un liant à base de concentré d’humour noir teinté de touches cinématographique. Une jolie satyre sociétale.
Thibault Raisse s’intéresse à un cold case qui a tous les ingrédients pour devenir mythique : la découverte en 2002 du corps d’un sexagénaire qui s’est suicidé. L’homme vivait sous une fausse identité depuis des années, et a laissé des blancs immenses dans sa biographie. Surtout, il avait tous les « atouts » pour devenir un tueur. Une enquête qui laisse cependant bien des parts d’ombre.
Dans ce nouveau roman, Bruno Carpentier, qui reprend le personnage de la gendarme Ana Boyer, nous fait découvrir certains dessous crades de la bourgeoisie chirurgicale marseillaise. Si les méchants n’usent que très peu du scalpel pour trucider leurs victimes, ils aiment faire croire à des crimes rituels. Mais Ana Boyer n’est pas n’importe qui.
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