CHRONIQUES
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LIVRES
Arthur est un garçon distrait qui doit établir le plan qui mènera ses oncles et sa tante au pied du coffre d’une banque. Mais Arthur est distrait (on le dit et le redit) et l’équipée pas très professionnelle. Une suite de péripéties rigolotes de Guilherme Karsten qui excelle à mettre en scène ses personnages pas vraiment patibulaires.
Un restaurant qui cuisine de la viande humaine : sur une idée qui a déjà fait ses preuves (voir le film Les Bouchers verts), Olivier Bocquet ajoute la téléréalité pour asseoir un côté voyeuriste paradoxal à ce qui nous horrifie. Son intrigue est classique et bien menée.
Avec beaucoup d’ingéniosité, Clémentine Beauvais propose de s’intéresser au Petit Prince et à ses énigmes. Une enquête littéraire avec plein de rebondissements et des déteXtives fantasques pour un résultat joyeux, fin et enlevé. Une réussite qui en dit long sur le pouvoir des mots.
Elizaebeth George continue d’exploiter les failles humaines au sein d’intrigues complexes. Elle malmène ses personnages sur la longueur au risque de proposer une intrigue poussive même si elle exploite ici un ressort intéressant quant à la culpabilité par un intermédiaire. C’est plaisant et honnête.
Avec un trait à la limite du naïf, Tony Carbos fait évoluer toute une galerie de personnages durs embrigadés dans une terrible partie d’échecs au cœur de la guerre froide. Adaptation réussie du roman de Javier Cosnava, Le Roi sans couronne est une belle surprise qui nous replonge dans un monde qui resurgit.
Pour rendre originale une intrigue policière banale, le romancier Antonio Mercero peint le portrait d’un policier en pleine transition de genre embourbé dans une enquête au sein d’une famille où les mystères fusent. Tous les éléments sont cependant réunis pour une adaptation télévisuelle prévisible.
La Finlandaise Satu Rämö nous impose déjà son deuxième volet des enquêtes d’Hildur Runarsdottir. Tous les éléments présents sont autant de pièces préfabriquées pour une intrigue policière basique avec l’assassinat d’un homme politique corrompu, un avion mystérieusement tombé en mer et la disparition de ses deux sœurs vingt-cinq ans plus tôt.
Après le meurtre de ses deux parents, Charlie Cohen part dans une cavale désordonnée à travers les États-Unis, rythmée par la drogue et la musique punk. Un True crime honnête de David A. Cassan, mais peu haletant, sur les traces d’une jeunesse désenchantée paru chez 10-18 en collaboration avec Society.
Lisa Scottoline nous offre une intrigue où thriller domestique et de narcotrafic se percutent. Sa famille Bennett, bien sous tous rapports, va se retrouver plongée dans un cauchemar dans lequel le FBI peine à l’en sortir. Pour le père, nul autre choix que de se mettre en branle. C’est habile et sans temps mort.
Autant qu’un roman d’épouvante, on peut ici parler de suspense, puisque les frontières entre les deux genres ont eu de plus en plus tendance à se brouiller depuis qu’un certain Thomas Harris… Mais du hou-fait-moi-peur surnaturel à la vogue dans les années 1990, Thibaut Solano a gardé malheureusement le gros défaut : la fin…
Dans un texte quelque peu déstructuré, Angélina Delcroix propose un échange de maison pour Noël qui va mal tourner pour deux couples. L’auteure ajoute à ce récit un brin de fantastique pour un conte de Noël cauchemardesque.
Emmanuelle Robert part du démantèlement d’un laboratoire de drogue en Suisse en 1985 pour dérouler une intrigue qui se situe trente-huit ans plus tard. Elle mêle intelligemment rancunes et rancœurs sur fond d’erreur humaine à travers une intrigue complexe mais pas déroutante. Le tout avec un style prononcé.
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Le poids des morts, le choc des images