CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 19.95
INFORMATIONS LIVRE
Édité chez
Collection :
ISBN : 978-2-7556-8703-3
Nombre de pages : 428
Format : 14x21cm
Année de parution : 2021
Crédits
Auteur(s) :
Contexte
Pays :
Régions :
CHRONIQUES > LIVRES >
6 / 10

Ce qu’il nous reste de Julie

Série :

Énigme littéraire

De vacances à Bordeaux, le romancier et narrateur Sébastien découvre une de ces librairies à l'ancienne qui tentent encore d'exister. C'est alors que le libraire lui fait lire un roman anglais qui s'annonce comme la sensation du moment. Mais Le Temps d'un été, de L. J. Dexley, le renvoie dans son propre passé vingt ans plus tôt. Tout y est, des noms, les endroits — un vieil hôtel — toute son enfance à Sainte-Geneviève dans le Sud. Sainte-Geneviève où il quitta sa bande d'amis fidèles après un drame : la mort de Julie, son amour d'enfance, assassinée par un monstrueux tueur en série, Étienne Tramard surnommé l'Ogre des sentiers. Mais le corps n'a jamais été retrouvé… Or le personnage central du Temps d'un été, un enquêteur à l'ancienne du nom d'Alec Ridgeway, est un hommage au héros éponyme d'un autre auteur aujourd'hui défunt, James Boyd Gallagher, qui eut son heure de gloire et fut publié par la même maison d'édition que L. J. Dexley. Comment une romancière anglaise pourrait-elle s'être inspirée de la vie d'une jeune fille vivant vingt ans plus tôt à des milliers de kilomètres ? Sébastien va voir renaître ses espoirs les plus fous : Julie peut-elle être vivante ? Pourtant, L. J. Dexley est un de ces auteurs mystères dont l'identité est farouchement gardée secrète. Qui est-elle exactement ? Et si ce n'était que le début du chemin vers la vérité ?
Nous voilà donc avec entre les mains un troisième roman de Sébastien Didier qui, loin des grandes orgues du thriller industriel, préfère la petite musique des personnages, évoquant en cela l'œuvre d'Hervé Commère et certains polars anglais actuels. On y trouve même l'exercice du livre dans le livre, qu'on s'attendrait plutôt à trouver chez des expérimentateurs comme Franck Thilliez, d'autant plus réussi que le style change du tout au tout d'avec la narration principale ! Et si l'auteur prend son temps pour poser ses personnages et les faits, le syndrome bien actuel du Livre ventripotent™ n'a pas frappé. Ces quatre cent et quelques pages sont sans l'ombre d'une longueur. Le tout avec un style agréable et surtout une science de la narration impressionnante. On regrettera un finale à rallonge un brin tarabiscoté, mais au moins, tous les fils de l'intrigue sont noués. Une lecture des plus agréables…

Article initialement paru le 3 août 2021
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Parler de littérature lui conférait une autre stature. Elle n'était plus la petite lycéenne aux allures de groupie de groupe de rock perdue dans un univers bien trop étriqué pour elle. Non, elle entrait alors dans une dimension à sa mesure. On l'y sentait en phase avec elle-même, avec ce qu'elle devrait être. Elle était à sa place, tout simplement.
CONTINUEZ VOTRE LECTURE..