Désireux de rechercher les plus grands talents du monde, un industriel fait développer un logiciel hyper-puissant qui devrait permettre de repérer à n'importe quel endroit du monde, y compris parmi les populations pauvres qui ne disposent pas d'accès à Internet, ceux et celles qui disposent des atouts pour rendre fécond le monde de demain. Mais le logiciel montre ses limites et l'opération est interrompue, malgré les grandes espérances qui avait placées Patrick Doyle. Quelques temps plus tard, une collaboratrice du projet vole toutes les données incluses dans le logiciel et disparaît. Patrick Doyle comprend qu'elle veut sans doute en faire un mauvais usage, sans pour autant comprendre ses motivations. Un peu plus tard, lorsque des agents de la NSA viennent le voir et lui apprennent qu'elle avait des contacts avec des mouvements éco-terroristes, l'inquiétude monte d'un cran. Il semblerait bien qu'une organisation secrète a entrepris de repérer les futurs talents pour les « sauver » de la probable extinction de l'espèce. Mais la réalité est peut-être encore plus angoissante que cela.
L'idée de départ de Phil Smans est intéressante, et le récit est construit avec soin autour du personnage principal de cette histoire. L'intrigue est prenante, même si racontée de manière extrêmement chronologique. Elle évite de nombreuses tensions possibles ainsi que des personnages ou des actions qui pourraient s'effacer un peu au bénéfice de la description méticuleuse de la façon dont peu à peu les événements pourraient conduire à une sorte d'apocalypse. Il manque cependant un peu de nervosité pour que le roman devienne un grand thriller angoissant. La Liste Alpha est un véhicule qui roule en ronronnant et avec une bonne tenue de route, mais à qui il manque de la reprise, des chevaux sous le capot pour terminer la course en vainqueur.
