CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 15.5
INFORMATIONS LIVRE
Édité chez
Collection :
ISBN : 978-2-7234-8385-8
Nombre de pages : 112
Format : 17x21cm
Année de parution : 2012
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CHRONIQUES > LIVRES >
8 / 10

J’aimerais être un saint mais bronzé

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Scénariste :

Marc Villard fait son strip-tease !

Nos grands hommes du Noir ont tous leurs petits secrets. Et voilà que notre aventurier des boulevards extérieurs, notre baroudeur de Belleville, notre fauve de la nuit qui débusque les choses qui bougent dans l'ombre grâce à sa plume lumineuse, bref, Marc Villard, donc, se dévoile et nous livre sans pudeur son quotidien. Une vie faite d'étonnements (« J'ai la voix qui mue, c'est normal à soixante ans ? »), de rituels (« Déjà 19 heures, tiens, je vais aller pleurer dans les toilettes »), d'aventure (« Je veux bien manger une tête de mouton, mais sans les yeux »), ou encore de désespoir (« Mon dernier lecteur de l'arrondissement vient de mourir, tout est à refaire ! »). Ce sont cent tableaux de la vie villardienne qui, brossés par Jean-Philippe Peyraud, un dessinateur qui croque l'auteur, sa femme, son fils, son éditeur et son chat (pour ne citer que les personnages principaux) avec un talent digne des meilleurs caricaturistes… ou dessinateurs de presse. Car, si vous avez croisé un jour le vrai Marc Villard, vous ne pourrez que constater combien la version papier de Peyraud est fidèle à l'originale. Le duo avait déjà œuvré sur une adaptation des nouvelles parues à l'Atalante (« J'aurais voulu être un type bien », « Un jour je serai latin-lover »… de purs bijoux !), et cela avait donné un excellent Quand j'étais star, chez Casterman. Cette fois-ci, c'est le principe du strip de quatre cases qui est retenu – avec quelques dessins pleine page de temps en temps – et cela fonctionne tout aussi bien. Les états d'âme de l'auteur sur ce monde en déliquescence, sur ses talents d'écrivain, sur la vacuité de son existence… il y a tout cela dans ce petit livre qui, vous l'aurez compris, n'est pas une nouvelle adaptation d'un polar de Marc Villard. Non, c'est plutôt une pièce de plus de cet accablant dossier qui pourrait s'intituler : « Marc Villard, l'homme qui gobait les Flamby ». Et vous savez quoi ? C'est exquis !

Article initialement paru le 27 janvier 2012
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
– J'ai tenté de me suicider hier soir. J'ai reçu la facture du ravalement.
– Tu as refermé le gaz ?
– C'était un suicide au clafoutis.
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