CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 18,00 €
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ISBN : 978-2-88978-028-0
Nombre de pages : 228
Format : 20 X 14 CM
Année de parution : 2025
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6 / 10

Dead Drop

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Avec ce premier roman, la rappeuse hélvético-libanaise La Gale, décrit un itinéraire entre révolte individuelle et révolution collective dans le cadre bucolique de la Suisse. Dead Drop est un thriller entre gruyère et revolvers qui offre une vision un peu naïve mais salutaire comme toutes celles qui entendent réveiller les consciences.

Raïzo est une jeune femme qui vit en Suisse dans une sorte de squat et qui surtout survit en effectuant différentes taches, pas toujours légales. Elle est notamment à la tête d’un réseau de distribution de produits qu’elle dépose dans des caches anonymes de la ville. Un jour, elle reçoit une commande pour laquelle elle va être créditée d’une somme trop importante. C’est en fait un moyen pour un groupe mystérieux de montrer qu’il sait tout d’elle. Ce groupe lui envoie par la suite des messages, des vidéos qui prouvent que des informations importantes ont été collectées sur elle. Elle doit à présent se soumettre à leur chantage. Et tout d’abord elle doit obtenir l’aide d’un ami hacker et qui, lui aussi, est soumis au même chantage. Après une première mission, assez anodine, afin de tester leurs capacités, les deux marginaux sont conviés à une action plus forte et importante : noyauter et effrayer un groupe de capitalistes qui viennent en Suisse pour se « partager » au meilleur prix les matières premières des pays pauvres. Raïzo n’a pas trop le choix et accepte cette nouvelle mission.

Musicienne d’origine libanaise et suisse, connue sous le nom de La Gale, l’auteure s’essaie aujourd’hui au roman noir. S’inspirant sans aucun doute des milieux qu’elle connait, celui des marginaux entre autres, elle propose ici un roman particulier avec un groupe de « terroristes » qui veut influer sur l’univers politique et qui va accumuler des preuves pour faire chanter tous ceux qui pourraient participer à leurs actions (peut-être même, même si cela n’est que sous-entendu, des membres des forces de police). Derrière l’intrigue se décrit toute une contre-société suisse peu connue sous nos contrées où l’on se représente le pays de manière plus policée. C’est bien cet aspect visite d’une autre réalité qui pourra séduire les lecteurs plus que l’intrigue policière elle-même qui, même si elle est bien menée, se situe dans la moyenne de ce genre de récit. Et puis voir des rappeurs dealers geeks se retrouver dans les Alpages et se cacher au milieu des fermes est un bon moment.

Publié le 22 juin 2025
Mis à jour le 22 juin 2025
C’était un fossé rempli de boue, de papier-alu et de plastique cramé. On nous a forcés à enfiler des gilets jaunes ou orange fluo et on a l’air ridicules. Ramasser des déchets au bord de la route, ce n’était pas exactement l’idée que je me faisais de ce tournant de ma vie, mais après le vol du scooter, j’étais pas en position de négocier.