Un promeneur découvre le cadavre d'une jeune femme. Il prévient la police. Les enquêteurs envoyés sur place reconnaissent dans la morte la psychiatre Violette Mathys, connue car elle travaillait entre autres pour des vedettes. Lizette Martial, la capitaine de police chargée de l'enquête, avec ses adjoints, se pose bien des questions. La psychiatre venait de divorcer, mais semblait être restée en bons termes avec son mari. Ce dernier semble même avoir un bon alibi. Peu à peu, l'enquête se complexifie car la douce psychiatre semblait avoir des secrets et, surtout, elle espionnait ses clients, peut-être pour les faire chanter. De plus, sa voisine est une ancienne mère maquerelle, qui continue visiblement ses activités. La morte aurait-elle pu en savoir plus ? Aurait-elle pu croiser des notables alors qu'ils venaient prendre des rendez-vous chez sa voisine ?
Le récit d'Isabelle Ménard s'appuie sur une connaissance intéressante des rouages de la police et de la justice. Ses descriptions sont minutieuses et racontées avec des détails qui montrent que l'auteure a bien su utiliser ses études en sciences criminelles et droit pénal. L'enquête, de son côté, est très classique, basée sur des portraits détaillés de l'équipe de sa capitaine et se résoudra, également, de manière éminemment classique avec son lot d'interrogatoires, de fausses pistes, de recoupages pour obtenir des certitudes. L'ensemble, sans prétendre au génie du roman policier, est de bonne facture, dans une écriture qui s'applique à coller à son intrigue avec efficacité et sérieux pour permettre au lecteur de passer un agréable moment de lecture.
