Finaliste Prix Babelio – polar & thriller 2023
Millie vient de sortir de prison après dix ans d’incarcération. Elle a des accès de violence ce qui ne l’aide pas à trouver un nouveau travail. Auparavant, elle était serveuse mais une prise de bec avec un collègue a mal fini et elle s’est donc retrouvée à la rue, à devoir vivre dans sa voiture. Lorsqu’elle parvient à débusquer un travail de domestique chez les Winchester, elle saute sur l’occasion, malgré le jardinier qui lui dit que c’est chose dangereuse. Et, en effet, à peine a-t-elle commencé que les choses se compliquent : non seulement la patronne, Nina, n’est pas très accueillante, mais en plus elle est psychiquement atteinte. À certains moments, elle dit une chose à Millie avant de l’engueuler en niant ses propos. Pour conserver son travail, Millie préfère se taire. Mais les actions méchantes se multiplient. Le mari de Nina essaie d’arrondir les angles, mais il n’y arrive pas toujours et Millie s’inquiète quand même car ce dernier semble la trouver très mignonne. Dans cet environnement étrange, renforcé par des remarques bizarres du jardinier ou des « amies » de Nina, Millie découvre que sa patronne est surveillée par les instances psychiatriques car elle a tenté de noyer sa fille… Et le mari de tomber amoureux de sa jeune domestique…
Le roman de Freida McFadden est une introspection psychologique qui va se renverser plusieurs fois pour présenter différents points de vue et montrer qu’il y a toujours d’autres événements derrière les apparences. Mené de façon intelligente, le livre s’appuie sur un vase clos – on ne quitte que très rarement la maison des Winchester et le texte est même beaucoup axé sur la chambre de la domestique, une chambre qui soulève dès le départ des questions car elle est pourvue d’un verrou mais à l’extérieur. Les amateurs d’histoires psychologiques noires seront ravis par La Femme de ménage, un roman qui réussit à nous faire partager cette montée intense de suspense, par petites touches esquissées avec soin.